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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 16:21


    MARX L'AVAIT COMPRIS :
LE MARCHE EST UN ET INDIVISIBLE

     Les économistes bourgeois, sociologues et autres spécialistes de la société capitalistique, se bousculent dans les antichambres médiatiques pour venir, en ces temps de crise mondiale, porter la bonne parole au peuple.
     Avec piété, ils s'agenouillent au chevet du malade - l'économie de marché - et prescrivent un remède radical : combattre le mal par le mal. Pour guérir la croissance défaillante et le "moral" en berne des ménages, il faut...relancer la croissance !
     Dans Le Capital, Marx démontrait il y a 2 siècles que "les périodes d'activité ordinaire, de production à haute pression, de crise et de stagnation" s'enchaînent les unes aux autres, la suivante étant déterminée par la précédente. Sous la férule du Marché, la croissance vertigineuse des forces productives (salariés + moyens de production) entraîne invariablement "la dilapidation la plus effrénée du travail productif et des moyens de production...". Cette gabegie est provoquée notamment par la concurrence féroce et anarchique que se livrent les requins mercantilistes. Marx synthétise dans une formule devenue classique :
    
     "L'accumulation de richesse à un pôle est une égale accumulation de pauvreté, de souffrance, d'ignorance, d'abrutissement, de dégradation morale, d'esclavage, au pôle opposé".
    
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     Ces bons économistes sont prodigues de recettes préparant d'autant mieux la prochaine crise ; c'est qu'ils semblent ignorer que Sainte Croissance est à la fois cause et effet de ces crises. Ces dernières se résorbent en effet dans la destruction de richesses et de forces productives, permettant ainsi un redémarrage substantiel de la machinerie économique.
    
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     S'il y a bien quelque chose auquel ces ingrats de spécialistes bourgeois ne font jamais référence, c'est au fait que la crise dévoile les lois intangibles de l'économie capitaliste. Elle est le spasme organique et brutal révélant les contradictions inéluctables au système. En outre, comme dirait une andouille bio douée de parole, la crise est "équitable" : elle égalise dans l'insécurité les salariés et les classes moyennes. Le Vieux insiste sur ce point : la crise met en lumière "ce qui distingue l'époque bourgeoise de toutes les autres : le bouleversement constant de la production, l'ébranlement incessant de toutes les conditions sociales, l'insécurité et l'agitation perpétuelles".
          
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     La crise dit à celui qui entend, que ce mode de production est, à l'instar des précédents, historiquement condamné. Dans son immédiateté, elle opère une destruction des valeurs bourgeoises autrement plus subversive que tous les gentils reproches de la gauche humaniste bien-pensante. Marx : "Toute hiérarchie et toute permanence se volatilisent, tout ce qui est sâcré est profané et les hommes sont enfin contraints de considérer d'un oeil froid leur position dans la vie, leurs relations mutuelles".
    
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     La crise est anarchique et apparemment incohérente. "L'anarchie est la règle de la société bourgeoise..." constate le Vieux. Cette anarchie constitue "le fondement de l'état de chose public moderne, de même que cette vie publique est à son tour la caution de cette anarchie". La concurrence y trouve un terreau fertile pour s'épanouir. "Dès lors que la liberté de l'industrie et du commerce abolit l'exclusivisme privilégié..., toute la société bourgeoise n'est alors que cette guerre réciproque de tous les individus".
     Des pans entiers des classes moyennes, même des franges de la Bourgeoisie se retrouvent plongés dans une précarité originale pour eux, pas pour la classe salariée, un type de situation où "leurs conditions de vie propre, le travail et, de ce fait, toutes les conditions d'existence de la société actuelle, sont devenus pour eux quelque chose de contingent, sur quoi les prolétaires isolés ne possèdent aucun contrôle et sur quoi aucune organisation sociale ne peut leur donner le moindre contrôle".
     
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     Chaos et anarchie sociale caractérisent le mode de production capitaliste. Dans ce gigantesque maëlstrom, les réformistes de tous poils, de gauche, de droite, du centre ou d'ailleurs prétendent pouvoir séparer le bon grain de l'ivraie, le "bien" du "mal", etc. Pure rhétorique impuissante d'une petite bourgeoisie qui, face aux crises récurrentes du système, éprouve les états d'âme d'une classe condamnée par l'histoire. Pour échapper individuellement à une réalité des plus ingrates, gourous, yogis et autres épiciers existentialistes se bousculent au portillon du marché de la déprime.
    
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     Cependant, impossible d'échapper tout seul à la roue du Capital. C'est l'union consciente de tous les salariés et chômeurs, voulant en finir à tout prix avec cette société de privilèges, qui permettra de basculer dans une autre société.  
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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 18:27

    
LE MARCHE EST UN ET INDIVISIBLE

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     En 1851, un petit bonhomme dénommé Jules-Isaac Mirès fut condamné à 5 ans de taule, pour "irrégularités de gestion" dans son job de courtier à la Bourse de Paris. L'année suivante, il fut acquitté en appel.
     En 1882, les titres de L'Union Générale, une grosse banque catholique, "dévissèrent". Son PDG, un certain Bontoux, en prit également pour 5 ans et 3000 francs d'amende, et fut également acquitté en appel.
     A partir de ces 2 affaires, Emile Zola conçut son roman sur la Bourse, "L'Argent", qui parut en 1891.
     Dans ce livre, Zola dit :
    
     "...tous deux jouaient le jeu connu, l'un à la hausse, l'autre à la baisse sur une même valeur, celui qui perdait en étant quitte pour partager le bénéfice de l'autre, et disparaître."
     "...déjà sous l'horloge et fonctionnant, montait la clameur de l'offre et de la demande, ce bruit de marée de l'agio... Des passants tournaient la tête, dans le désir et la crainte de ce qui se faisait là, ce mystère des opérations financières où peu de cervelles françaises pénètrent, ces ruines, ces fortunes brusques qu'on ne s'expliquait pas..."
     "...fatalement, allaient tomber là les titres déclassés, les actions des sociétés mises en faillite, sur lesquelles [ils] agiotent encore, des actions de 500 francs qu'ils se disputent à 20 sous, à 10 sous ... comme une marchandise scélérate, qu'ils cèdent avec bénéfice aux banquiers désireux de gonfler leur passif."
     

DANS LA TERRIBLE JUNGLE
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     "...la déroute était fatale, ...le jour du massacre viendrait, ...il y aurait des morts à manger, des titres à ramasser pour rien dans la boue et dans le sang. Et [il] fut traversé d'un pressentiment, à voir...ce charnier des valeurs dépréciées, dans lequel passait tout le sale papier balayé de la Bourse."
     "...un grand cloaque...: des compagnies d'assurance mal famées, des journaux financiers de brigandage, des sociétés, des banques, des agences, des comptoirs, la série entière des...coupe-gorge..."
     

LES CHAROGNARDS SONT LA

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     "Une de ses grosses affaires était...le trafic sur les valeurs dépréciées ; il les centralisait, il servait d'intermédiaire entre la Bourse et...les banqueroutiers, qui ont des trous à combler dans leur bilan ; aussi suivait-il les cours, achetant directement parfois, alimenté surtout par les stocks qu'on lui apportait. Mais, outre l'usure et tout un commerce caché sur les bijoux et les pierres précieuses, il s'occupait particulièrement de l'achat des créances. C'était là ce qui emplissait son cabinet à en faire craquer les murs, ce qui le lançait...aux quatre coins, flairant, guettant, avec des intelligences dans tous les mondes. Dès qu'il apprenait une faillite, il accourait, ...finissait par acheter tout ce dont on ne pouvait rien tirer de bon immédiatement. Il...assistait aux adjudications des créances désespérées.  (...) Et de ces sources multiples, du papier arrivait, de véritables hottées, le tas sans cesse accru d'un chiffonnier de la dette. (...) Dans cette mer de créanciers disparus ou insolvables, il fallait faire un choix, pour ne pas trop éparpiller son effort. ...il professait que toute créance, même la plus compromise, peut redevenir bonne... Mais, parmi les insolvables, il suivait naturellement de plus près ceux qu'il sentait avoir des chances de fortune prochaine... Et, dès qu'il les tenait, les disparus et les insolvables, il devenait féroce, les mangeait de frais, les vidait jusqu'au sang, tirant 100 francs de ce qu'il avait payé 10 sous, en expliquant brutalement ses risques de joueur..."
     

LE CAPITALISME PREPARE LE SOCIALISME

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     "...vous travaillez pour nous, sans vous en douter... Vous êtes là, quelques usurpateurs qui expropriez la masse du peuple, et quand vous serez gorgés, nous n'aurons qu'à vous exproprier à notre tour... Tout accaparement, toute centralisation conduit au collectivisme. Vous nous donnez une leçon pratique, de même que les grandes propriétés absorbant les lopins de terre, les grands producteurs dévorant les ouvriers..., les grandes maisons de crédit et les grands magasins tuant toute concurrence, s'engraissant de la ruine des petites banques et des petites boutiques, sont un acheminement lent mais certain vers le nouvel état social... Nous attendons que tout craque, que le mode de production actuel ait abouti au malaise intolérable de ses dernières conséquences. Alors, les bourgeois et les paysans eux-mêmes nous aideront."
     "Le collectivisme, c'est la transformation des capitaux privés, vivant des luttes de la concurrence, en un capital social unitaire, exploité par le travail de tous... une société où les instruments de la production sont la propriété de tous, où tout le monde travaille selon son intelligence et sa vigueur, et où les produits de cette coopération sociale sont distribués à chacun... (...) Et cela, comme d'un coup de hache, abat l'arbre pourri. Plus de concurrence, plus de capital privé, donc plus d'affaires d'aucune sorte, ni commerce, ni marchés, ni Bourses. L'idée de gain n'a plus aucun sens. Les sources de la spéculation...sont taries."
     "...cela balaie d'un seul coup, non seulement les affaires individuelles, les sociétés d'actionnaires, les associations de capitaux privés, mais encore toutes les sources indirectes de rentes, tous les systèmes de crédit, prêts, loyers, fermages... Il n'y a plus comme mesure de la valeur, que le travail. Le salaire se trouve naturellement supprimé, n'étant pas, dans l'état capitaliste actuel, équivalent au produit exact du travail. (...) Et il faut reconnaître que l'état actuel est seul coupable, que le patron le plus honnête est bien forcé de suivre la dure loi de la concurrence, d'exploiter ses ouvriers, s'il veut vivre. C'est notre système social entier à détruire..."
     "...[la Bourse] sautera d'elle-même, quand l'Etat l'aura expropriée, devenu logiquement l'unique et universelle banque de la nation ; ...elle servira alors d'entrepôt public à nos richesses..."
     

GANGS DE REQUINS SYNDIQUES

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     "...ils décidaient la création d'une maison de crédit, ...au capital de 25 millions divisé en 50 000 actions de 500 francs. Il était...entendu que...quelques-uns de leurs amis formaient un syndicat qui, d'avance, prenait et se partageait les 4/5èmes des actions, soit 40 000, de sorte que le succès de l'émission était assuré, et que, plus tard, détenant les titres, les rendant rares sur le marché, ils pourraient les faire monter à leur gré.
     

LA SPECULATION RYTHME LE POULS DU CAPITAL

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     "Des obligations...C'est de la matière morte... la spéculation, le jeu est le rouage central, le coeur même... il appelle le sang, il le prend partout par petit ruisseaux, l'amasse, le renvoie en fleuves dans tous les sens, établit une énorme circulation d'argent, qui est la vie même des grandes affaires. Sans lui, les grands mouvements de capitaux, les grands travaux civilisateurs qui en résultent, sont radicalement impossibles... C'est comme pour les sociétés anonymes, a-t-on assez crié contre elles, a-t-on assez répété qu'elles étaient des tripots et des coupe-gorge ; la vérité est que, sans elles, nous n'aurions ni ls chemins de fer, ni aucune des énormes entreprises modernes, ...car pas une fortune n'aurait suffi à les mener à bien... il faut l'espoir d'un gain considérable, d'un coup de loterie qui décuple la mise de fonds... et alors les passions s'allument, la vie afflue, chacun apporte son argent... Quel mal voyez-vous là ?"
     

LE MONDE LUI APPARTIENT

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     "Notre Banque universelle, ...elle va être d'abord la maison classique qui traitera de toutes les affaires de banque, de crédit et d'escompte, recevra des fonds en comptes courants, contractera, négociera ou émettra des emprunts. ...surtout, c'est une machine à lancer les grands projets...: là sera son véritable rôle, ses bénéfices croissants, sa puissance peu à peu dominatrice. Elle est fondée, en somme, pour prêter son concours à des sociétés financières et industrielles, que nous établirons dans les pays étrangers, dont nous placerons les actions, qui nous devront la vie et nous assureront la souveraineté... Et, devant cet avenir aveuglant de conquêtes, ...vous vous inquiétez des petites irrégularités fatales, des actions non souscrites... vous partez en guerre contre le jeu... qui est l'âme même, le foyer, la flamme de cette géante mécanique... Sachez donc que ce n'est rien encore, tout ça ! Que ce pauvre petit capital de 25 millions est un simple fagot jeté sous la machine, pour le premier coup de feu ! Que j'espère bien le doubler, le quadrupler, le quintupler, à mesure que nos opérations s'élargiront ! ...je ne réponds pas de la casse, on ne remue pas le monde, sans écraser les pieds de quelques passants."
     

L'ARGENT EST DU CAPITAL CONCENTRE

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     "...personne ne vit plus de la terre... L'ancienne fortune domaniale est une forme caduque de la richesse, qui a cessé d'avoir sa raison d'être. Elle était la stagnation même de l'argent, dont nous avons décuplé la valeur, en le jetant dans la circulation, et par le papier-monnaie, et par les titres de toutes sortes, commerciaux et financiers. ...car rien n'était possible sans l'argent, l'argent liquide qui coule, qui pénètre partout, ni les applications de la science, ni la paix finale, universelle... la fortune domaniale !... On meurt avec un million de terres, on vit avec le quart de ce capital placé dans de bonnes affaires, à 15, 20 et même 30 pour cent."
     

CROISSEZ ET SPECULEZ


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     "...sans la spéculation, on ne ferait pas d'affaires... Pourquoi diable voulez-vous que je sorte mon argent, que je risque ma fortune, si vous ne me promettez pas une jouissance extraordinaire... ?"
     "Il y avait là l'ordinaire résultat que produit toute augmentation de capital : c'est le coup classique, la façon de cravacher le succès, de donner un temps de galop aux cours, à chaque émission nouvelle."
     "Le terrain était préparé, le terreau impérial, fait de débris en fermentation, chauffé des appétits exaspérés, extrêmement favorable à une de ces poussées folles de la spéculation, qui, toutes les 10 ou 15 années, obstruent et empoisonnent la Bourse, ne laissant après elles que des ruines et du sang..."
   

SUR LE FIL DU RASOIR

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     "...il établissait sous un déluge de chiffres, que la somme de 36 millions, donnée comme total approximatif des bénéfices de l'exercice courant, loin de lui paraître exagérée, se trouvait au-dessous des plus modestes espérances. Sans doute, il était de bonne foi, et il devait avoir examiné consciencieusement les pièces soumises à son contrôle ; mais rien n'est plus illusoire, car, pour étudier à fond une comptabilité, il faut en refaire une autre, entièrement."
     "[il] en arriva à expliquer les résolutions qu'il allait soumettre au vote de l'assemblée: le capital porté à 150 millions, l'émission de 100 000 actions nouvelles à 850 francs, les anciens titres libérés, grâce à la prime de ces actions et aux bénéfices du prochain bilan, dont on disposait d'avance. (...)
     ...la vérité était pourtant que la société n'avait pas un seul titre à son nom..."
     "Toutes les valeurs avaient monté, les moins solides trouvaient des crédules, une pléthore d'affaires véreuses gonflait le marché, le congestionnait jusqu'à l'apoplexie, tandis que, dessous, sonnait le vide, le réel épuisement d'un règne qui avait beaucoup joui, dépensé des milliards en grands travaux, engraissé des maisons de crédit énormes, dont les caisses béantes s'éventraient de toutes parts. Au premier craquement, ...c'était la débâcle."
     

SAGESSE DU MARCHE

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     "Son raisonnement était qu'une action vaut d'abord son prix d'émission, ensuite l'intérêt qu'elle peut rapporter, et qui dépend de la prospérité de la maison, du succès des entreprises. Il y a donc une valeur maximum qu'elle ne doit raisonnablement pas dépasser ; et, dès qu'elle la dépasse, par suite de l'engouement public, la hausse est factice, la sagesse est de se mettre à la baisse, avec la certitude qu'elle se produira."
     

LE CAPITALISTE EST UN SOCIALISTE QUI S'IGNORE

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     "...vous qui, avec votre [banque] avez remué et centralisé en 3 ans des centaines de millions, vous ne semblez absolument pas vous douter que vous nous conduisez tout droit au collectivisme... (...) ...l'Etat collectiviste n'aura à faire que ce que vous faîtes, vous exproprier en bloc, lorsque vous aurez exproprié en détails les petits..."
     "Nous supprimerons l'argent... ...la monnaie...n'a aucune place, aucune raison d'être, dans l'Etat collectiviste. (...) Il faut le détruire, cet argent qui masque et favorise l'exploitation du travailleur, qui permet de le voler, en réduisant son salaire à la plus petite somme dont il a besoin... (...) Toutes nos crises, toute notre anarchie vient de là... Il faut tuer...l'argent !"
     "... à quoi bon l'argent, lorsque la société ne sera plus qu'une grande famille, se gouvernant elle-même ?"
     "...tout se supprime, tout se transforme et disparaît... lorsque la valeur de la terre a baissé, ...la fortune foncière, domaniale, les champs et les bois, [ont] décliné devant la fortune mobilière, industrielle, les titres de rente et les actions, et nous assistons aujourd'hui à une précoce caducité de cette dernière, à une sorte de dépréciation rapide... La valeur de l'argent baisse donc, pourquoi l'argent ne disparaîtrait-il pas, pourquoi une nouvelle forme de fortune ne régirait-elle pas les rapports sociaux ?"
     

LA VIE DU CAPITAL SURGIT DU NEANT DU CREDIT

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     "J'ai ici pour plus de 20 millions de créances, et de tous les âges, de tous les mondes, d'infimes et de colossales... Les voulez-vous pour un million ? ...regardez ! dans ce coin, tout ce tas énorme. C'est le néant..., c'est la matière brute, d'où il faut que je tire la vie..."
     

UN "COUPABLE", TOUS COUPABLES !

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     "L'accusation lui reprochait : le capital sans cesse augmenté pour enfiévrer les cours et pour faire croire que la société possédait l'intégralité de ses fonds ; la simulation de souscriptions et de versements non effectués, grâce aux comptes ouverts...aux...hommes de paille, lesquels payaient seulement par des jeux d'écriture ; la distribution de dividendes fictifs...; enfin, l'achat par la société de ses propres actions, toute une spéculation effrénée qui avait produit la hausse extraordinaire et factice, dont [la banque] était morte... A cela il répondait par des explications abondantes... : il avait fait ce que fait tout directeur de banque, seulement il l'avait fait en grand, ... Pas un des chefs des plus solides maisons de Paris qui n'aurait dû partager sa cellule, si l'on s'était piqué un peu de logique. On le prenait pour le bouc émissaire des illégalités de tous. D'autre part, quelle étrange façon d'apprécier les responsabilités ! Pourquoi ne poursuivait-on pas aussi les administrateurs, ...qui, outre leurs 50 000 francs de jetons de présence, touchaient les 10% sur les bénéfices, et qui avaient trempé dans tous les tripotages ? Pourquoi encore l'impunité complète dont jouissaient les commissaires-censeurs, ...qui en étaient quittes pour alléguer leur incapacité et leur bonne foi ? ...pourquoi la faillite, déclarée d'office..., lorsque pas un sou des dépots n'avait été détourné...?"
     

EXTINCTION DE L'ETAT REVOLUTIONNAIRE

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     "Plus d'argent, et dès lors plus de spéculation, plus de vol, plus de trafics abominables... Plus de classes hostiles, de patrons et d'ouvriers, de prolétaires et de bourgeois et, dès lors, plus de lois restrictives ni de tribunaux, plus de force armée gardant l'inique accaparement des uns contre la faim enragée des autres !... ...plus de propriétaires nourris par le loyer, de rentiers entretenus..., plus de luxe enfin ni de misère ! ...pas de privilégiés, pas de misérables..."
     "...pour chaque branche de la production, [un comité directeur] chargé de proportionner celle-ci à la consommation, en établissant les besoins réels... (...) Grâce au grand nombre des bras nouveaux, grâce surtout aux machines, on ne travaillera plus que 4 heures, 3 peut-être... (...)
     Ah ! Que d'activités nouvelles, l'humanité entière au travail, les mains de tous les vivants améliorant le monde ! (...) Aucun prodige n'est irréalisable... La terre enfin est habitable... ...l'enfant choisit librement son métier, que les aptitudes déterminent. (...) Chacun se trouve...utilisé...au juste degré de son intelligence, ce qui répartit équitablement les fonctions publiques, d'après les indications mêmes de la nature. Chacun pour tous, selon sa force..."

ZOLA
L'Argent
(1891)

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 09:22


WORLD TRADE EMPIRE


undefined(la seule réforme possible : balayer l'impérialisme)

    
     L'histoire de la lutte des classes ne permet pas que l'on fasse correspondre mécaniquement crises économiques et crises politiques. La Bourgeoisie, au fil de ses pérégrinations, apprend à conserver son pouvoir d'une manière de plus en plus efficace : avec l'assentiment apparent des autres classes de la société. Trotski déclare à la tribune de la IIIème Internationale :

         "D'une part, la Bourgeoisie est prise à la gorge par ses propres antagonismes internes ; sa structure productive est bouleversée ; les rapports internationaux entre Etats sont perturbés ; et d'autre part, elle est au sommet de ses capacités, non seulement de défense, mais d'attaque contre la classe ennemie. Elle sait ou elle sent qu'elle est condamnée, mais elle refuse d'accepter sans réagir le verdict. Son équilibre est tour à tour détruit et à nouveau reconstruit grâce à un gaspillage monstrueux des forces productives ; mais cette dynamique démontre une "grande force de résistance dont la meilleure preuve est que sa domination ne s'est pas encore écroulée"."


VIII. LE PARASITISME ET LA PUTREFACTION DU CAPITALISME

    
"Il nous reste encore à examiner un autre aspect essentiel de l'impérialisme ... Nous voulons parler du parasitisme propre à l'impérialisme.

     Nous l'avons vu, la principale base économique de l'impérialisme est le monopole. Ce monopole est capitaliste, c'est-à-dire né du capitalisme ; et, dans les conditions générales du capitalisme, de la production marchande, de la concurrence, il est en contradiction permanente et sans issue avec ces conditions générales. Néanmoins, comme tout monopole, il engendre inéluctablement une tendance à la stagnation et à la putréfaction. Dans la mesure où l'on établit, fût-ce momentanément, des prix de monopole, cela fait disparaître jusqu'à un certain point les stimulants du progrès technique et, par suite, de tout autre progrès; et il devient alors possible, sur le plan économique, de freiner artificiellement le progrès technique.
(...) Certes, un monopole, en régime capitaliste, ne peut jamais supprimer complètement et pour très longtemps la concurrence sur le marché mondial (c'est là, entre autres choses, une des raisons qui fait apparaître l'absurdité de la théorie de l'ultra-impérialisme). Il est évident que la possibilité de réduire les frais de production et d'augmenter les bénéfices en introduisant des améliorations techniques pousse aux transformations. Mais la tendance à la stagnation et à la putréfaction, propre au monopole, continue à agir de son côté et, dans certaines branches d'industrie, dans certains pays, il lui arrive de prendre pour un temps le dessus."

    
"Poursuivons. L'impérialisme est une immense accumulation de capital-argent dans un petit nombre de pays ...  D'où le développement extraordinaire de la classe ou, plus exactement, de la couche des rentiers, c'est-à-dire des gens qui vivent de la "tonte des coupons", qui sont tout à fait à l'écart de la participation à une entreprise quelconque et dont la profession est l'oisiveté. L'exportation des capitaux, une des bases économiques essentielles de l'impérialisme, accroît encore l'isolement complet de la couche des rentiers par rapport à la production, et donne un cachet de parasitisme à l'ensemble du pays vivant de l'exploitation du travail de quelques pays et colonies d'outre-mer."

    
"Le revenu des rentiers est cinq fois plus élevé que celui qui provient du commerce extérieur, et cela dans le pays le plus "commerçant" du monde ! Telle est l'essence de l'impérialisme et du parasitisme impérialiste."

    
"Aussi la notion d'"Etat-rentier" (Rentnerstaat) ou Etat-usurier devient-elle d'un emploi courant dans la littérature économique traitant de l'impérialisme. L'univers est divisé en une poignée d'Etats-usuriers et une immense majorité d'Etats-débiteurs."

    
"L'Etat-rentier est un Etat du capitalisme parasitaire, pourrissant ; et ce fait ne peut manquer d'influer sur les conditions sociales et politiques du pays en général..."

   
"...à l'intérieur du mouvement ouvrier ... les opportunistes momentanément vainqueurs dans la plupart des pays, "jouent" avec système et continuité, précisément dans ce sens. L'impérialisme, qui signifie le partage du monde et une exploitation ... qui procure des profits de monopole élevés à une poignée de pays très riches, crée la possibilité économique de corrompre les couches supérieures du prolétariat ; par là même il alimente l'opportunisme, lui donne corps et le consolide."

    
"Parmi les caractéristiques de l'impérialisme qui se rattachent au groupe de phénomènes dont nous parlons, il faut mentionner la diminution de l'émigration en provenance des pays impérialistes et l'accroissement de l'immigration, vers ces pays, d'ouvriers venus des pays plus arriérés, où les salaires sont plus bas. (...) L'impérialisme tend à créer, également parmi les ouvriers, des catégories privilégiées et à les détacher de la grande masse du prolétariat.
     A noter qu'en Angleterre, la tendance de l'impérialisme à diviser les ouvriers, à renforcer parmi eux l'opportunisme, à provoquer la décomposition momentanée du mouvement ouvrier, est apparue bien avant la fin du XIXème siècle et le début du XXème. Car deux traits distinctifs essentiels de l'impérialisme, la possession de vastes colonies et le monopole du marché mondial, s'y sont manifestés dès la seconde moitié du XIXème siècle. Marx et Engels ont méthodiquement, pendant des dizaines d'années, observé de près cette liaison de l'opportunisme dans le mouvement ouvrier avec les particularités impérialistes du capitalisme anglais. Ainsi, Engels écrivait à Marx le 7 octobre 1858 : "
En réalité, le prolétariat anglais s'embourgeoise de plus en plus, et il semble bien que cette nation, bourgeoise entre toutes, veuille en arriver à avoir, à côté de sa bourgeoisie, une aristocratie bourgeoise et un prolétariat bourgeois. Evidemment, de la part d'une nation qui exploite l'univers entier c'est jusqu'à un certain point, logique." Près d'un quart de siècle plus tard, dans une lettre du 11 août 1881, il parle des "pires trade-unions anglaises qui se laissent diriger par des hommes que la bourgeoisie a achetés ou que, tout au moins, elle entretient". Dans une lettre à Kautsky (12 septembre 1882), Engels écrivait : "Vous me demandez ce que pensent les ouvriers anglais de la politique coloniale. La même chose que ce qu'ils pensent de la politique en général. Ici, point de parti ouvrier, il n'y a que des radicaux conservateurs et libéraux; quant aux ouvriers, ils jouissent en toute tranquillité avec eux du monopole colonial de l'Angleterre et de son monopole sur le marché mondial." "

    
"L'impérialisme du début du XXème siècle a achevé le partage du globe entre une poignée d'Etats, dont chacun exploite aujourd'hui (en ce sens qu'il en retire du surprofit) une partie du "monde entier" à peine moindre que celle qu'exploitait l'Angleterre en 1858; dont chacun, grâce aux trusts, aux cartels, au capital financier, à ses rapports de créditeur à débiteur, occupe une situation de monopole sur le marché mondial ; dont chacun jouit, dans une certaine mesure, d'un monopole colonial...
     Ce qui distingue la situation actuelle, c'est l'existence de conditions économiques et politiques qui ne pouvaient manquer de rendre l'opportunisme encore plus incompatible avec les intérêts généraux et vitaux du mouvement ouvrier : d'embryon, l'impérialisme est devenu le système prédominant ; les monopoles capitalistes ont pris la première place dans l'économie et la politique ; le partage du monde a été mené à son terme ;
(...) dans toute une série de pays, [l'opportunisme] a atteint sa pleine maturité, il l'a dépassée et s'est décomposé en fusionnant complètement, sous la forme du social-chauvinisme, avec la politique bourgeoise." [ses héritiers français sont la gauche, de la LCR au PS en passant par le PCF]

[V. Lenine, 1916 : L'impérialisme, stade suprême du capitalisme]
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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 18:05

PETITE ANNONCE

J--rome-Kerviel.jpg
     Jeun hom bien ss ts rapp, physiq attir (photo ci-dess), 1m80, chev n yeux v, ayan récem fond sa propr soc (logo ci-dessou), cherch top-mod 1m80 min ag 18 an max, pour vivr hist d'am et d'eau fraîch (je gagn 5 milliard € par mois).


Societe-Generale.jpg
 
  Prièr écrir à :

Prison des Baumettes
 PARIS   
 
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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 17:07


LE FASCISME A PERDU LA GUERRE

IL REGNE DESORMAIS EN PAIX


undefined(Omar KHADR, né en 1986 à Toronto, arrêté en 2002 à Khost [Afghanistan] par l'armée états-unienne)

     Bien qu'il n'ait encor que 21 ans, l'histoire d'Omar Khadr est, sous bien des aspects, exemplaire de la mondialisation du fascisme démocratique qui sert de couverture à l'impérialisme mondial.

      En 1988, Ahmed Khadr, père d'Omar, émigre en famille à Peshawar (Pakistan) pour y gérer une entreprise musulmane de charité.
      A l'âge de 6 ans, Omar saute sur une mine. Il en réchappe et toute la famille se rapatrie au Canada durant 2 années.
     
     Une fois le gamin rétabli, retour à Peshawar. Tout comme à Toronto depuis son plus jeune âge, Omar y fréquente uniquement une école islamique. Quand il a 11 ans, sa famille s'installe à Jalalabad. Les Khadr séjournent notamment dans un camp de Ben Laden et les garçons font leur instruction militaire dans une base de ce que les USA ont baptisé "Al-Qaida".

      Khost, Afghanistan, le 27 juillet 2002 : une furieuse bataille oppose les forces de la coalition états-unienne à un groupe armé opposant. Ce dernier se retranche dans une bâtisse. La chasse yankee détruit le bâtiment, tous les membres du groupe armé sont tués. Tous sauf un, Omar Khadr. Les soldats de la coalition récupèrent un corps criblé de balles, déchiré par des éclats d'obus aux yeux et à la tête mais un corps palpitant ; il est alors transporté vers Bagram, dans un hôpital militaire de l'armée de l'air. Il a 15 ans.

      L'hôpital de Bagram est la 1ère prison d'Omar. Non seulement il y est soigné, mais avant même la cicatrisation de ses blessures on l'interroge façon "démocratie états-unienne" : les militaires préposés au renseignement lui enfilent un sac plastique sur la tête afin de lui procurer une sensation d'étouffement (au Vietnam c'étaient des torchons mouillés pour éprouver les affres de la noyade). A d'autres occasions, les troufions à bannière étoilée cousue sur l'uniforme brandissent des chiens d'attaque à 10cm de la face du "patient". Ces soins très spéciaux lui sont prodigués durant des mois.

      Octobre 2002 : peu après son anniversaire (16 ans), Omar Khadr est transféré sur la base de Guantanamo (Cuba). Il est placé non pas avec d'autres  détenus mineurs mais en compagnie d'adultes.
     Les interrogatoires reprennent. Pour le stresser et le déstabiliser, ses gardiens l'obligent à se tenir dans des positions alambiquées durant des heures ; il est privé de sommeil comme aux plus belles heures des "démocraties populaires" de l'Est (voir le film "L'Aveu"). Il arrive que, ses liens étant tellement serrés au corps, il se fasse dessus. Ses geoliers le battent comme plâtre régulièrement, l'étranglent jusqu'à l'asphyxie, tentent de le violer et d'autres "procédures". Au moindre signe extérieur de résistance, il est placé en isolement total.

     guantanamo.jpg(Cuba : le camp militaire d'internement U.S. de Guantanamo - parallèlement, l'administration états-unienne vilipende le régime "dictatorial" castriste)


     Changement de régime à partir de juillet 2004 : Omar passe dans un camp pour "détenus non coopérants", prisonniers dont les services secrets de l'armée estiment qu'ils présentent un grand intérêt du point de vue "renseignement". Dans ce lieu, les cellules sont éclairés 24 heures sur 24 par des néons éblouissants (le même traitement fut réservé dans les années 70 aux membres de la "Rote Arme Fraktion" engeôlés en Allemagne de l'Ouest - sous un gouvernement social-démocrate). Omar Khadr aura droit à ce régime particulier durant 3 nouvelles années.

     7 novembre 2005 : il passe devant une commission militaire (dont on examinera plus loin l'intéressant statut).
     2 février 2007 : J. Groharing, procureur, accuse Omar Khadr de meurtre, tentative de meurtre, conspiration, complicité d'actes terroristes et espionnage. Rien de moins rien de plus pour un jeune homme qui a 20 ans.
   
    Comme l'a constaté le vénérable Robert Badinter, ex-statue du Commandeur de la gauche mitterrandienne, Omar fut emprisonné dès l'âge de 15 ans. Il est donc un "enfant-soldat". Sans compter que son père l'a "formé" dès le 1er âge. Il est une victime, non un accusé légalement "coupable" de quoi que ce soit. Cependant, les "alliés" d'outre-Atlantique légifèrent différemment, plus "souplement", avec une faculté d'adaptation qui fait envie à toutes les dictatures planétaires.
        Car ceux-là comptent condamner l'enfant-soldat en tant qu'adulte, même s'ils le détiennent depuis 5 années.

      Selon des règles internationales que les principaux impérialismes ont signé tout en se gardant de les respecter, il n'est pas question de juger, encor moins de condamner une personne mineure au moment des faits incriminés. Bref, depuis 2002, les Etats-Unis détiennent et "interrogent" spécialement un enfant devenu un jeune homme. En outre, Omar Khadr a été emprisonné avec des adultes, puis mis à l'isolement - version moderne du "cachot". Il n'a reçu rien d'autre que des coups et des humiliations plus ou moins sophistiquées, pas d'éducation, aucun enseignement (quoiqu'il en ait appris pas mal sur la démocratie états-unienne).

   Qu'en est-il des "commissions militaires" instituées notamment sur le camp d'internement de Guantanamo ? Elles sont juridictions d'exception, c'est-à-dire montées spécialement à la suite d'évènements concernant les Etats-Unis. Leurs champs de compétence concerne les  "alien enemies unlawful combattants" (ennemis étrangers combattants illégaux), définition arbitraire suffisamment élastique pour laisser la bride sur le cou des procureurs militaires, "spéciaux" eux aussi.
        L'administration centrale peut intervenir à loisir dans ces commissions, occultant allègrement une indépendance supposée de la justice, fut-elle militaire. C'est le secrétaire d'Etat à la Défense en personne qui a défini leur règlement, présidé à la désignation du juge, des "conseils" de l'accusation...et de la défense. C'est le même secrétaire d'Etat qui indique quelles sont les preuves acceptables contre les accusés et qui impose les procédures concernant les informations classées "secret défense".

       Emprisonné depuis 2002, Omar Khadr n'a pu recevoir la 1ère visite d'un avocat qu'en fin d'année 2004.
     L'accusation a recours à des preuves par "ouï-dire", invention spécieuse qui renchérit le dossier à charges. Difficile pour la défense de contrer ces "ouï-dires", vu que l'accès aux informations "secret défense" lui est prohibé. En outre, son droit à produire des preuves ou des témoins est extrêmement restreint. L'accusation, elle, n'est nullement tenue de citer ses sources "secret-défense" ou "préjudiciables à la sécurité nationale" (et une formule "plastique", une).

       Last but not least, le procureur militaire est habilité à s'appuyer sur des aveux obtenus par la "contrainte", pour utiliser un euphémisme. Ce qui permet à la justice d'officialiser et de légitimer a posteriori des années d'interrogatoires "coercitifs" (un euphémisme, un).

       Telle est la terrible et instructive histoire d'Omar Khadr, enfant-soldat arrêté à 15 ans, interné dans un camp spécial, maltraité, humilié, torturé au nom de la "liberté" et de la "démocratie" et finalement accusé des plus lourdes charges, mais dont la principale reste non formulée officiellement : avoir résisté à l'impérialisme états-unien.

torture----Guantanamo.jpg(God bless America)
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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 16:19


LA CRISE BOURSIERE CONFIRME L'HYPOTHESE REVOLUTIONNAIRE

krach-boursier.jpg(quand le CAC fait crac !)

    
Chaque fois que l'indice sâcré de la Bourse mondiale pique du nez, c'est la panique chez les courtiers et le branle-bas chez les économistes, qui sont au système capitaliste ce que les "philosophes" sont au régime bourgeois : des pompiers impuissants !
      Comme de coûtume, vont être proposées au bon peuple incrédule et aux "petits porteurs" affolés des mesurettes relevant plutôt de l'exorcisme : pseudo-réformes "structurelles", énième appels à reconfigurer le système monétaire international, remaniements ministériels et force incantations, appels angoissés au "bon sens", à la "raison", à "l'équilibre" et autres voeux pieux.

     Karl Marx considérait que les crises cycliques du capitalisme accompagnaient fatalement son développement exponentiel. Le Capital présente une courbe dont la tendance à croître est générale, mais hachée de chutes récurrentes, les crises.
        
Ces accès de fièvre périodiques sont nécessaires à l'économie lorsque l'écart entre le Marché et l'économie est par trop important, étant donné que tout le système vit à crédit. Le krach constitue en quelque sorte un réajustement entre les diverses sphères du capitalisme (financière, industrielle, marchande, etc.). Naturellement, ces réajustements successifs ont un coût humain considérable : chômage, paupérisation, bidonvillisation, etc.

           L'originalité de Marx aura été de poser clairement les conditions à un changement de société, afin que l'humanité échappe enfin à un mode de production devenu chaotique et prédateur. Qu'est-ce qui fera qu'une crise mondiale débouche sur une transformation radicale de la production et de la société humaines ?
           Une autre société n'est possible qu'avec l'émergence politique d'une classe qui porte en elle l'avenir de l'humanité toute entière, une classe dont le but est la disparition de la Bourgeoisie et sa propre disparition. Cette classe est naturellement constituée par les salariés, tous les salariés de tous les pays. Son but historique est de prendre conscience de sa force, de s'organiser, de s'armer en théorie et en pratique et de prendre d'assaut la forteresse capitaliste mondiale.

       Voilà la "réforme" proposée par "l'économiste" Karl Marx et, chaque fois qu'
au grand dam des traders les Bourses mondiales "dévissent", elle est d'actualité et hante leurs pires cauchemars.

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 10:25


LES CHAÎNES TELE DE L'ESCLAVAGE
undefined                           
                       

undefinedFrance-2.jpg
     Faut-il que ce soit un nabot politique tel que celui qui "préside" aux destinées de l'impérialisme hexagonal qui déchire d'un claquement de doigt les oripeaux de la gauche bien française et lui fasse faire la culbute comme un vulgaire top-model recyclé.
    
     En proposant la suppression de la pub sur les chaînes et radios "publiques", c'est bel et bien ce qu'
a accompli le petit bonhomme. Désarroi et atermoiements du côté des soi-disant représentants des plus démunis.

     Suprême satisfaction pour l'immigré hongrois : avoir réussi à soumetttre l'olive besancenotienne. Le leader "charismatique" [prononcer avec le "che" de "cheminée"] a indiqué qu'il était contre cette mesure, à cause du "manque à gagner" pour les salariés de l'audio-visuel "public".

         Voilà un dirigeant "révolutionnaire" obligé de soutenir la vitrine de la "société de consommation", par des contorsions rhétoriques que ne désavouerait pas un Kouchner ou une Fadela Amara. Le cochon d'Inde gauchiste réclame (c'est le cas de le dire) le maintien de la pub sur les médias "publics" : LA PATATE REVOLUTIONNAIRE C'EST LA PATATE LCR !
 
       Rendons à César ce qui lui revient de droit : en quelques mois de présidence, Sarkozy a fait autant pour exhiber la véritable nature opportuniste de la gauche que cette gauche elle-même.

        Pour cela au moins, qu'il en soit remercié.
  

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 17:55


INLAND EMPIRE

undefined(la fin de l'impérialisme verra également la fin des crises du Capital)

     A l'heure où les grandes Bourses du Marché mondial "dévissent" sous l'effet d'un krach mondial, énième crise cyclique frappant l'économie planétaire, il n'est pas illégitime de penser qu'une crise prochaine, plus profonde que l'actuelle, plus générale et exacerbée, peut entraîner une première réponse sociale et politique de la classe salariée mondiale.

     En 1859, Marx écrivait : "Une formation sociale ne meurt pas avant d'avoir développé toutes les forces contenue en son sein". Une autre phrase de Marx, tirée du Manifeste explicite cette hypothèse : "la société possède trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d'industrie, trop de commerce". Et ce "trop plein", cette sur-production, s'arc-boutent forcément sur les limites imposées par les rapports de production.
     Comme les précédents, le krach boursier actuel est en fait provoqué par la collision entre les forces productives en expansion permanente - forces dont les salariés sont la partie vivante et dynamique - et le mode de production capitaliste, qui sanctifie l'appropriation privée.
     Les économistes bourgeois eux-mêmes, dans leur désarroi face au tremblement de Bourse actuel, sont forcés de concéder à la théorie marxiste la justesse et la précision de son analyse des crises capitalistes. Faut-il qu'ils se sentent acculés à la dernière extrêmité, eux qui, le reste du temps, n'ont de cesse de claironner à qui veut les entendre, la "mort" du communisme ou sa "faillite", comparée à la "réussite" exceptionnelle du "modèle" capitaliste !



VII. L'IMPERIALISME, STADE PARTICULIER DU CAPITALISME

     "Il nous faut maintenant essayer de dresser un bilan, de faire la synthèse de ce qui a été dit plus haut de l'impérialisme. L'impérialisme a surgi comme le développement et la continuation directe des propriétés essentielles du capitalisme en général. Mais le capitalisme n'est devenu l'impérialisme capitaliste qu'à un degré défini, très élevé, de son développement, quand certaines des caractéristiques fondamentales du capitalisme ont commencé à se transformer en leurs contraires, quand se sont formés et pleinement révélés les traits d'une époque de transition du capitalisme à un régime économique et social supérieur. Ce qu'il y a d'essentiel au point de vue économique dans ce processus, c'est la substitution des monopoles capitalistes à la libre concurrence capitaliste. La libre concurrence est le trait essentiel du capitalisme et de la production marchande en général ; le monopole est exactement le contraire de la libre concurrence ; mais nous avons vu cette dernière se convertir sous nos yeux en monopole, en créant la grande production, en éliminant la petite, en remplaçant la grande par une plus grande encore, en poussant la concentration de la production et du capital à un point tel qu'elle a fait et qu'elle fait surgir le monopole : les cartels, les syndicats patronaux, les trusts et, fusionnant avec eux, les capitaux d'une dizaine de banques brassant des milliards. En même temps, les monopoles n'éliminent pas la libre concurrence dont ils sont issus ; ils existent au-dessus et à côté d'elle, engendrant ainsi des contradictions, des frictions, des conflits particulièrement aigus et violents. Le monopole est le passage du capitalisme à un régime supérieur.

     Si l'on devait définir l'impérialisme aussi brièvement que possible, il faudrait dire qu'il est le stade monopoliste du capitalisme. Cette définition embrasserait l'essentiel, car, d'une part, le capital financier est le résultat de la fusion du capital de quelques grandes banques monopolistes avec le capital de groupements monopolistes d'industriels ; et, d'autre part, le partage du monde est la transition de la politique coloniale, s'étendant sans obstacle aux régions que ne s'est encore appropriée aucune puissance capitaliste, à la politique coloniale de la possession monopolisée de territoires d'un globe entièrement partagé.

     Mais les définitions trop courtes, bien que commodes parce que résumant l'essentiel, sont cependant insuffisantes, si l'on veut en dégager des traits fort importants de ce phénomène que nous voulons définir. Aussi, sans oublier ce qu'il y a de conventionnel et de relatif dans toutes les définitions en général, qui ne peuvent jamais embrasser les liens multiples d'un phénomène dans l'intégralité de son développement, devons-nous donner de l'impérialisme une définition englobant les cinq caractères fondamentaux suivants :
   1) concentration de la production et du capital parvenue à un degré de développement si élevé qu'elle a créé les monopoles, dont le rôle est décisif dans la vie économique ;
     2) fusion du capital bancaire et du capital industriel, et création, sur la base de ce "capital financier", d'une oligarchie financière ;
     3) l'exportation des capitaux, à la différence de l'exportation des marchandises, prend une importance toute particulière ;
     4) formation d'unions internationales monopolistes de capitalistes se partageant le monde ;  
     5) fin du partage territorial du globe entre les plus grandes puissances capitalistes. L'impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s'est affirmée la domination des monopoles et du capital financiers, où l'exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s'est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes.

     Nous verrons plus loin l'autre définition que l'on peut et doit donner de l'impérialisme si l'on envisage, non seulement les notions fondamentales d'ordre purement économique (auxquelles se borne la définition citée), mais aussi la place historique que tient la phase actuelle du capitalisme par rapport au capitalisme en général, ou bien encore le rapport qui existe entre l'impérialisme et les deux tendances essentielles du mouvement ouvrier. Ce qu'il faut noter tout de suite, c'est que l'impérialisme compris dans le sens indiqué représente indéniablement une phase particulière du développement du capitalisme. Pour permettre au lecteur de se faire de l'impérialisme une idée suffisamment fondées, nous nous sommes appliqués à citer le plus souvent possible l'opinion d'économistes bourgeois, obligés de reconnaître les faits établis, absolument indiscutables, de l'économie capitaliste moderne. C'est dans le même but que nous avons produit des statistiques détaillées permettant de voir jusqu'à quel point précis s'est développé le capital bancaire, etc., en quoi s'est exprimé exactement la transformation de la quantité en qualité, le passage du capitalisme évolué à l'impérialisme. Inutile de dire, évidemment, que toutes les limites sont, dans la nature et dans la société, conventionnelles et mobiles ; qu'il serait absurde de discuter, par exemple, sur la question de savoir en quelle année ou en quelle décennie se situe l'instauration "définitive" de l'impérialisme.

     Mais là où il faut discuter sur la définition de l'impérialisme, c'est surtout avec K. Kautsky, le principal théoricien marxiste de l'époque dite de la IIème Internationale, c'est-à-dire des vingt-cinq années comprises entre 1889 et 1914. Kautsky s'est résolument élevé, en 1915 et même dès novembre 1914, contre les idées fondamentales exprimées dans notre définition de l'impérialisme, en déclarant qu'il faut entendre par impérialisme non pas une "phase" ou un degré de l'économie, mais une politique, plus précisément une politique déterminée, celle que "préfère" le capital financier, et en spécifiant qu'on ne saurait "identifier" l'impérialisme avec le "capitalisme contemporain", que s'il faut entendre par impérialisme "tous les phénomènes du capitalisme contemporain", - cartels, protectionnisme, domination des financiers, politique coloniale -, alors la question de la nécessité de l'impérialisme pour le capitalisme se réduira à "
la plus plate tautologie", car alors, "il va de soi que l'impérialisme est une nécessité vitale pour le capitalisme", etc. Nous ne saurions mieux exprimer la pensée de Kautsky qu'en citant sa définition de l'impérialisme, dirigée en droite ligne contre l'essence des idées que nous exposons...

     La définition de Kautsky est celle-ci :

     "
L'impérialisme est un produit du capitalisme industriel hautement évolué. Il consiste dans la tendance qu'a chaque nation capitaliste industrielle à s'annexer ou à s'assujettir des régions agraires toujours plus grandes, quelles que soient les nations qui les peuplent."

     Cette définition ne vaut absolument rien, car elle fait ressortir unilatéralement, c'est-à-dire arbitrairement, la seule question nationale (d'ailleurs importante au plus haut point en elle-même et dans ses rapports avec l'impérialisme), en la rattachant, de façon arbitraire et inexacte, au seul capital industriel des pays annexionnistes, et en mettant en avants, d'une façon non moins arbitraire et inexacte, l'annexion des régions agraires.

     L'impérialisme est une tendance aux annexions : voilà à quoi se réduit la partie politique de la définition de Kautsky. Elle est juste, mais très incomplète, car, politiquement l'impérialisme tend, d'une façon générale, à la violence et à la réaction
[c'est-à-dire au fascisme, mot qui n'existait pas encor en 1916]. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est l'aspect économique de la question, cet aspect que Kautsky introduit lui-même dans sa définition. Les inexactitudes de la définition de Kautsky sautent aux yeux. Ce qui est caractéristique de l'impérialisme, ce n'est point le capital industriel, justement, mais le capital financier."

    
"Kautsky se réfère plus spécialement, et à maintes reprises, aux Anglais qui ont, paraît-il, établi l'acception purement politique du mot "impérialisme" au sens où l'emploie Kautsky. Prenons l'ouvrage de l'Anglais Hobson, L'impérialisme, paru en 1902 :

     "Le nouvel impérialisme se distingue de l'ancien, premièrement, en ce qu'il substitue aux tendances d'un seul Empire en expansion la théorie et la pratique d'Empires rivaux, guidés chacun par les mêmes aspirations à l'expansion politique et au profit commercial ; deuxièmement, en ce qu'il marque la prépondérance sur les intérêts commerciaux des intérêts financiers ou relatifs aux investissements de capitaux... "

    
"...caractère historique concret de l'impérialisme moderne :
     1) concurrence de plusieurs impérialismes
     2) suprématie du financier sur le commerçant.

     La définition de Kautsky n'est pas seulement fausse et non marxiste. Comme on le verra plus loin, elle sert de base à un système général de vues rompant sur toute la ligne avec la théorie marxiste et avec la pratique marxiste. Kautsky soulève une question de mots tout à fait futile : doit-on qualifier la nouvelle phase du capitalisme d'impérialisme ou de phase du capital financier ? Qu'on l'appelle comme on voudra : cela n'a pas d'importance. L'essentiel, c'est que Kautsky détache la politique de l'impérialisme de son économie en prétendant que les annexions sont la politique "préférée" du capital financier, et en opposant à cette politique une autre politique bourgeoise prétendument possible
[en ce sens les alter-mondialistes notamment sont les héritiers du kautskysme], toujours sur la base du capital financier. Il en résulte que les monopoles dans l'économie sont compatibles avec un comportement politique qui exclurait le monopole, la violence et la conquête. Il en résulte que le partage territorial du monde, achevé précisément à l'époque du capital financier et qui est à la base des formes originales actuelles de la rivalité entre les plus grands Etats capitalistes, est compatible avec une politique non impérialiste. Cela revient à estomper, à émousser les contradictions les plus fondamentales de la phase actuelle du capitalisme, au lieu d'en dévoiler la profondeur. Au lieu du marxisme, on aboutit ainsi au réformisme bourgeois."

    
"...la "lutte" contre la politique des trusts et des banques, si elle ne touche pas aux bases de leur économie, se réduit à un réformisme et à un pacifisme bourgeois, à des souhaits pieux et inoffensifs. Eluder les contradictions existantes, oublier les plus essentielles, au lieu d'en dévoiler toute la profondeur, voilà à quoi revient la théorie de Kautsky, qui n'a rien de commun avec le marxisme."

    
"Du point de vue purement économique", l'"ultra-impérialisme" est-il possible ou bien est-ce là une ultra-niaiserie ?

     Si, par point de vue purement économique, on entend une "pure" abstraction, tout ce qu'on peut dire se ramène à la thèse que voici : le développement se fait dans le sens des monopoles et, par conséquent, dans celui d'un monopole universel, d'un trust mondial unique. C'est là un fait incontestable, mais aussi une affirmation absolument vide de contenu, comme celle qui consisterait à dire que "le développement se fait dans le sens" de la production des denrées alimentaires en laboratoire. En ce sens, la "théorie" de l'ultra-impérialisme est une absurdité pareille à ce que pourrait être une "théorie de l'ultra-agriculture.
"

    
"Comparez à cette réalité, à la variété prodigieuse des conditions économiques et politiques, à la disproportion extrême dans la rapidité du développement des différents pays, etc., à la lutte acharnée que se livrent les Etats impérialistes, la petite fable bébête de Kautsky sur l'ultra-impérialisme "pacifique". N'est-ce point là une tentative réactionnaire d'un petit bourgeois effrayé cherchant à se dérober à la réalité menaçante ? Les cartels internationaux, dans lesquels Kautsky voit l'embryon de l'"ultra-impérialisme" (de même que la fabrication de tablettes en laboratoire "peut" être proclamée l'embryon de l'ultra-agriculture), ne nous fournissent-ils pas l'exemple d'un partage et d'un repartage du monde, du passage du partage pacifique au partage non pacifique, et inversement ? Le capital financier d'Amérique et des autres pays, qui partageait paisiblement le monde entier avec la participation de l'Allemagne, par exemple dans le syndicat international du rail ou le trust international de la marine marchande, ne procède-t-il pas maintenant à un repartage sur la base des nouveaux rapports de forces, qui changent d'une façon absolument non pacifique ?

     Le capital financier et les trusts n'affaiblissent pas, mais renforcent les différences entre le rythme de développement des divers éléments de l'économie mondiale. Or, le rapport des forces s'étant modifié, où peut résider, en régime capitaliste, la solution des contradictions, si ce n'est dans la force ?
"

    
"Faut-il se demander s'il y avait, sur le terrain du capitalisme, un moyen autre que la guerre de remédier à la disproportion entre, d'une part, le développement des forces productives et l'accumulation des capitaux, et, d'autre part, le partage des colonies et des "zones d'influence" pour le capital financier ?"

(Lenine, L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, 1916)
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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 11:04
 
FLIGHT UPON A CUCKOLDS' NEST


     "On apprit par exemple que [la CIA] avait, dans les années 1950, administré à des citoyens américains, à leur insu, du LSD pour en tester les effets : un scientifique américain en prit sans le savoir une telle dose qu'il tomba de la fenêtre d'un hôtel de New-York et s'écrasa sur le sol."

     "Elle avait également introduit en 1971 le virus de la fièvre porcine à Cuba, provoquant l'abattage de 500 000 porcs."

     "L'enquête sur le FBI révéla pour sa part de nombreuses années d'opérations illégales destinées à miner et à détruire les mouvements radicaux et les groupes de gauche de toutes sortes. Le FBI avait fabriqué de fausses correspondances, commis de nombreux cambriolages (le Bureau en avoua 92 entre 1960 et 1966), ouvert illégalement du courrier et ... participé à un projet d'assassinat du leader des Black Panthers..."

     "...le rapport final fut classé confidentiel par la Chambre. Quand il fut tout de même partiellement rendu public dans le Village Voice de New-York par Daniel Schorr, journaliste à CBS, aucun des grands journaux nationaux ne relaya ses informations. Schorr fut ensuite suspendu par CBS..."

[Howard ZINN, Une histoire populaire des Etats-Unis] 

(suite et fin) :

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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 13:04

STAR STRANGLED BANNER


     
       "A Genève, une conférence internationale présida aux accords de paix entre la France et le Viet-minh. Les Français devaient se retirer momentanément dans le Sud du Vietnam tandis que le Viet-mihn resterait dans le Nord. 2 ans plus tard une élection serait organisée dans un pays réunifié et les Vietnamiens désigneraient alors leur propre gouvernement.
   Les Etats-Unis s'empressèrent d'empêcher cette réunification et placèrent le Sud-Vietnam dans la sphère d'influence américaine. Ils installèrent à la tête du gouvernement de Saïgon un ancien dirigeant vietnamien, Ngo Dinh Diem, qui avait vécu dans le New Jersey. Les Américains l'incitèrent à rejeter les élections prévues pour la réunification du pays."

     "Diem bloqua à plusieurs reprises les élections demandées par le Viet-minh et, grâce à l'aide financière et militaire américaine, son gouvernement s'imposa de plus en plus fermement. Selon le Pentagon Papers, "le Sud-Vietnam était avant tout la créature des Etats-Unis"."

[Howard ZINN, Une histoire populaire des Etats-Unis]
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