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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 09:47

CELEBRONS ARAGON !

(lalalalonlère et lalalalonlon)

(1897- 1982)

    

     A l'occasion du 110ème anniversaire de la naissance du grand poète et prosateur Louis Aragon, le Sous-Lieutenant P.M. Karpov a eu à coeur d'exhumer des aspects de l'artiste que, curieusement, le journal "L'Humanité" a omis de mettre en valeur dans son panégyrique.

     Alors brièvement : ARAGON Louis, né et mort à Paris, co-fondateur du mouvement surréaliste (avec André Breton, Paul Eluard, Antonin Artaud, René Char, Luis Buñuel, Salvador Dali, etc.) ; dès qu'il entre au Parti Communiste Français, produit des poèmes à la gloire de l'URSS et des romans de "critique sociale" ; durant l'occupation allemande, ne fait rien de particulier hormis des poèmes classicisants ; ensuite il "réfléchit" sur l'art, la poésie, tout ça, devient une sorte de dandy surmonté d'un beau chapeau, souvent accompagné de quelques "mignons" et après, hop ! meurt donc à 85 balais.

     Il est temps de faire à la place du PCF ce que le PCF n'a pas fait : réhabiliter la mémoire du poète. C'est le S-L K. qui s'y colle volontiers. Tout petit il a mémorisé les beaux vers d'Aragon, en écoutant les chansons de Léo Ferré et de Jean Ferrat (sorte d'Akhenaton des années 70) et une fois, il a même vu Aragon de dos, déambulant avec écharpe de flanelle et Panama blanc, flanqué de 2 mignons. Dès lors, il en conçut un indicible sentiment de gratitude.

     Si on a l'idée saugrenue de raconter Aragon aux enfants (même s'ils n'ont pourtant rien fait de vilain), il faut insister sur un 1er point : dans les années 30 chez les artistes, il n'y eut pas plus patriote que Louis, pardon, que lui.

    

1. ARAGON PATRIOTE

    

     Aragon était tellement patriote que même son vit était bleu blanc rouge.

 

 

 (la couverture de lit du Louis)

    

     Il avait fait vocation d'aimer son pays avec la plus tenace passion. Qu'on hisse le drapeau tricolore et la larme lui venait d'abord à l'oeil gauche, puis au droit (toujours le même ordre). Tout ce qui était estampillé "français" le ravissait jusqu'à pâmoison. Il se plaçait au 1er rang de toutes les célébrations, cérémonies et rites patriotiques et là, il faisait la claque à s'en faire saigner les menottes. En matière de nombre d'avions ou de chars de "notre" armée (celle qui allait se faire bousiller en 5-sec quelques années plus tard), il était incollable. Oui, Louis avait un côté militariste vers lequel le faisait pencher sa "patriotitude", comme dirait la Bourgeoise.

     Il était persuadé que, du fil à couper le beurre jusqu'aux bretelles élastiques, "son" pays avait tout inventé, tout créé et il en concevait une adoration béate, pour ne pas dire "béante".

     En même temps, si on persiste dans cette volonté surréaliste de conter Aragon aux petits n'enfants, il faudra leur dire qu'en même temps qu'il était hyper-patriote, Louis était aussi et tout autant passionnément "communiste", càd pour l'époque, stalinien, parce qu'en ce temps-là voyez-vous, Iossip Vissarionovitch Dougachvili dit "Staline" était bien vivant, en pleine forme, en train de liquider de bas en haut et de long en large toute la génération qui avait accompli la Révolution d'Octobre 1917.

2. ARAGON STALINIEN

 

                                                                (le poster au-dessus du drap de lit tricolore de Louis)

      

     Aragon était tellement stalinien qu'il avait versifié les minutes des procès de Moscou (1935 à 38), ces grandes purges filmées par lesquelles le "petit Père des Peuples" (et du petit Louis) élimina toute opposition à la "ligne du Parti".

        Cela n'alla pas sans cahots pour la carrière artistique du p'tit Louis. En 1933, il était allé en URSS pour attacher les lacets de son petit Père, boutonner sa vareuse et lui lisser les moustaches. Là-bas, Papa Joseph indiqua à P'tit Louis que le mouvement surréaliste (dont il était un des piliers) était une manifestation de la dégénérescence petite-bourgeoise occidentale. Aussi sec, P'tit Louis rentra au pays et signa un texte crachant sur le surréalisme. Quand le poète André Breton écrivit un cinglant désaveu du "nouveau" P'tit Louis, celui-ci n'hésita pas à le menacer de se suicider mais apparemment, il ne mit pas sa menace à exécution. La passion ne se négocie pas, comprenez-vous.

 

(André Breton - portrait par Man Ray - le plus connu des surréalistes, poète ami d'Eluard, de Frida Kahlo et de...Louis Aragon. Puis plus ami avec ce dernier)

 

     P'tit Louis exigea notamment la fin de la collaboration de Dali au groupe surréaliste, car il avait découvert grâce à Papa Joseph que les toiles du peintre avaient un caractère "pornographique". Devant le refus de ses désormais anciens collègues, il les dénonça comme "contre-révolutionnaires", le tout au nom de sa conception "dialectique" de la vie. La "dialectique" à la Staline, ça ne se discute pas, voyez-vous.

     Pour terminer, on demandera aux n'enfants à qui on a eu l'idée abracadabrantesque de raconter tout ça d'apprendre par coeur la petite comptine ci-dessous, en n'omettant pas de leur préciser que le "Guépéou" était la mouture précédente du fameux KGB (et, pour expliquer "KGB", leur dire : "c'était le cagibi où l'on enfermait les vilains qui suivaient pas la "ligne du Parti"") : 

      

[Extrait de "Prélude au temps des cerises"]

IL NOUS FAUT UN GUEPEOU

 Il s'agit de préparer le procès monstre d'un monde monstrueux Aiguisez demain sur la pierre Préparez les conseils d'ouvriers et soldats Constituez le tribunal révolutionnaire J 'appelle la Terreur du fond de mes poumons Je chante le Guépéou qui se forme en France à l'heure qu'il est Je chante le Guépéou nécessaire de France Je chante les Guépéous de nulle part et de partout Je demande un Guépéou pour préparer la fin d'un monde Demandez un Guépéou pour préparer la fin d'un monde pour défendre ceux qui sont trahis pour défendre ceux qui sont toujours trahis Demandez un Guépéou vous qu'on plie et vous qu'on tue Demandez un Guépéou Il vous faut un Guépéou Vive le Guépéou figure dialectique de l'héroïsme Vive le Guépéou véritable image de la grandeur matérialiste Vive le Guépéou contre dieu chiappe et la Marseillaise Vive le Guépéou contre le pape et les poux Vive le Guépéou contre la résignation les banques Vive le Guépéou contre les manoeuvres de l'Est Vive le Guépéou contre la famille Vive le Guépéou contre les lois scélérates Vive le Guépéou contre le socialisme des assassins du type Caballero Bancour Mac Donald Zoergibel Vive le Guépéou contre tous les ennemis du Prolétariat VIVE LE GUÉPÉOU
 (LOUIS ARAGON, 1931) [on fera remarquer à la jeune assistance que, 4 années plus tard le petit Père Noël soviétique
exauça le voeu du p'tit Louis. Les grandes purges firent, selon les estimations, entre 7 et 8 milions de victimes.]
 Vive Louis Aragon ! Vive la France ! Vive Staline ! Vive le PCF ! Vive l'Art et les cochons ! 

 

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 08:50

SA MORALE ET CELLE DES AUTRES

VII

 

 

 

                        

      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    



(avec sa fille Nina)                                                                                   (avec lui-même)

 

    

    

     Vous n'êtes pas sans savoir que M. Onfray est "philosophe". Il a donc une morale, comme tout philosophe auto-proclamé (et "diplômé"). Essayons, à travers les lignes de Mr Onfray, de détecter quelques bribes significatives de cette morale :

     "L'interrogation subsiste : sur quoi asseoir le le positivisme juridique, si ce n'est sur l'idée préalable qu'on se fait de la justice ? Car on conviendra que l'édiction d'une loi ne procède ni de rien, ni d'elle-même, mais d'une antériorité éthique en vertu de quoi le droit découle du juste ou de l'idée qu'on s'en fait a priori à partir des formes éthiques universelles..."

 

     Eh bien il exista quelqu'un qui n'en "convenait" pas, de cette "antériorité éthique universelle" brandie par le philosophe professionnel. Ce quelqu'un s'appelait Léon Davidovitch Bronstein, plus universellement reconnu sous le nom de "Trotski".

     Dans un texte de 1938, "Leur morale et la notre", Trotski réfute tout l'échafaudage moraliste universaliste des philosophes soi-disant radicaux qui pullulaient déjà à son époque. Le S-L K., dans un souci d'"éthique pédagogique", en fait profiter ceux qui fréquentent son blog.

 

"Leur morale et la notre"

Extrait VII

 

    

     "L'idéalisme classique en philosophie, dans la mesure où il tendait à séculariser la morale, c'est-à-dire à l'émanciper de la sanction religieuse, fut un immense progrès (Hegel). Mais, détachée des cieux, la morale avait besoin de racines terrestres. La découverte de ces racines fut l'une des tâches du matérialisme. Après Shaftesbury, il y eut Darwin, après Hegel, Marx. Invoquer de nos jours les "vérités éternelles" de la morale, c'est tenter de faire rétrograder la pensée". (Léon TROTSKI, 1938) 
        
 

    

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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 10:17

LA FEMME D'ALGERIE EST L'AVENIR DU NAIN DE HONGRIE


                                  (notre nouvelle ministresse de l'Injustice et d'on-sait-plus-quoi)

 

    

     Le Sous-Lieutenant P.M. Karpov souhaite un franc "bienvenue Chérie !" à la nouvelle ministresse de l'Injustice de classe et des Prisons surpeuplées d'immigrés de la énième génération.

     Voilà une ministresse qui cumule et accumule les mandats :

      - chromosomée XX, pour montrer que Président Sarko est féministe ;

     - d'origine immigrée pour montrer que Président Sarko aime les Arabes, même de ce côté-ci de la Méditerranée ;

      - ministresse de l'Injustice, un poste où elle pourra tout à loisir s'occuper des quelques 50 000 de ses compatriotes qui se compressent dans des prisons qui sont à la tête du hit-parade européen de l'inhumanité honteuse.

 

      A notre nouvelle Ministresse, le S-L K. adresse un "bonne chance Chérie !" respectueux.

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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 23:44

SA MORALE ET CELLE DES AUTRES

VI

 

                             

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



(entaulé à 26 ans et attendant son procès)                                                   (encroûté par une copine)

 

 

    

     M.Onfray se définit lui-même comme un libertaire hédoniste mystique. Il oublie d'ajouter (parce que cela ne lui convient pas) "moraliste", que les égarements de la gauche bien-pensante excèdent au plus haut point - non obstant le refus tacite de la même gauche de l'accueillir en son sein en tant que penseur officiel.

     M. Onfray déteste le matérialisme dialectique comme un vampire déteste les gousses d'ail. Cela inclut, bien sûr, la détestation du fondateur de l'Armée Rouge. En conséquence, le S-L K. poursuit la remise à flots d'un texte de Léon Trotski, que M. Onfray n'apprécie particulièrement pas.  

    

 

    

"Leur morale et la notre"

Extrait VI

 

    

     "Située inévitablement au-dessus des classes, la morale conduit inévitablement à l'admission d'une substance particulière, d'un sens moral absolu qui n'est que le timide pseudonyme philosophique de Dieu. La morale indépendante des "fins", c'est-à-dire de la société - qu'on la déduise des vérités éternelles ou de la "nature humaine" - n'est au bout du compte qu'un aspect de la "théologie naturelle". Les cieux demeurent la seule position fortifiée d'où l'on puisse combattre le matérialisme dialectique". (Léon TROTSKI, 1938) 

 

 

    

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 16:49

AUX ECONOMISEURS DE REVOLUTION

     Les alter-mondialistes avaient promis qu'"un autre monde est possible", sans toucher à celui-ci, effectuant en quelque sorte l'économie d'une révolution, l'escamotage d'une lutte de classes et faisant même l'économie d'un mouvement politique quel qu'il soit. Tant qu'on y est...
    

     Eh bien, c'était de la pub mensongère. Il n'y a pas d'"autre" monde possible dans le capitalisme que le capitalisme lui-même, et les alter-mondialistes étaient en vérité des ALTER-CAPITALISTES. Le fait que José Bové ait cru bon de mettre sa binette de gaulois de BD au milieu des autres faces de carême du cirque électoral, marque un aveu de l'impuissance de l'alter-mondialisme et du "commerce équitable", du "développement durable" et ragnagna, impuissance politique à faire autre chose que de singer la cohorte des inoxydables politicards habituels. Eux il sont "durables", pour sûr ! qu'ils aient 50 ou 150 ans. 

 

                                                  

                                                    

    

    

     "Le monde n'est pas une marchandise" clamaient haut et fort les alter-mondialistes, tout fiers qu'ils étaient de ce slogan déniché dans leurs chaussettes écologiques achetées chez le marchand durable.
     Ben... si. Tant que nous ne sortirons pas du mode de production actuel (qui a 2 siècles et demi d'existence), le monde a été, EST et sera une marchandise. Tous les voeux pieux, les slogans creux, les professions de foi verte et garantie sans OGM n'en peuvent mais.

     Qu'est-ce donc qui a conduit les "alters" à dégénérer si rapidement, à rentrer dans le rang des soumis à la logique politicienne électoraliste-médiatique-"pestaculaire" ?
     Leur impatience, au 1er rang.

     "En attendant la Révolution, il faut bien FAIRE quelque chose" gémissent-ils. Faire "quelque chose", n'importe quoi pourvu qu'on donne et qu'on SE donne l'illusion d'"agir".
     L'impatience est un avatar de la prétention individuelle à apporter sa "pierre", sa touche, sa goutte de pipi-popo à l'hypothétique édifice du "changement" qui commence "ici et maintenant". "Attendre la Révolution ? Pas question !" clament ces petits-bourgeois qui ne savent pas ce qu'est la pluie et encor moins une "révolution" et ont l'inimaginable prétention de croire que, parce que tout changement révolutionnaire est improbable avant longtemps (quoique...), cela justifie leur agitation adolescente (oui, parce qu'en prenant de la bouteille, "l'improbabilité" de tout changement révolutionnaire les rend de plus en plus conformistes et dès lors, ils se contentent de "voter à gauche" jusqu'au cercueil, sauf les enfants de Kouchner).  

     Quelles sont les fondations de cette absence de fondation politique ? En 1er lieu, nous avons affaire à des gens qui prennent leur vessie pour un phare de la politique, qui confondent histoire personnelle et histoire tout court et qui donc, se permettent d'incorporer leur nombril dans ce qu'ils croient être le temps historique - et qui, bien sûr, n'est en réalité que l'enfilage des perles existentielles de leur vécu, de la chambre à coucher au campus en passant par les 1ers émois amoureux (et "politiques"). Perles existentielles qu'ensuite ces "militants" se font un narcissique plaisir de théoriser pour leur propre compte et celui de leurs copaingues de "luttes" (les manifs-carnavals où l'on s'égosille et brame les sempiternels slogans creux et chansonnettes à la couillon-de-la-lune en faisant 3 pas en avant 3 pas en arrière 3 pas sur le côté sous les yeux de la maréchaussée attendrie).     

     Ces économiseurs de lutte de classes, de mouvement salarié, de révolution ont une vie "politique" aussi légère que celle d'un moustique, aussi visible que celle d'un microbe et un rôle aussi important que celui d'un bouffon de basse-cour. Qu'advienne une lutte réelle, une grève radicale qui perdure et s'étend, un mouvement collectif conscient qui pose la question fondamentale du pouvoir, et vous les verrez s'éparpiller comme une volée de moineaux.

     Au moins ceux qui auraient quand même eu l'insigne patience de supporter "l'attente" d'une lutte politique réelle.

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 11:43

LAST BUT NOT LEAST

 

LA TRONCONNEUSE IX

 

ACTA NON EST FABULA

 

 

 

L'INVITE :

 

 

    

     La phrase finale de la phase finale des productions Onfray sur le blog de l'Obs' (oui, tout a une fin, même les arguties philosophiques), c'est :

     "au vu de ce qu’il advient à quiconque se propose de penser librement, je comprends pourquoi et comment, pour s’être contenté de faire son travail de philosophe, la «démocratie» athénienne a condamné Socrate à boire la ciguë".
    

 

 

     Eh ben voilà... Karpov présente par avance ses congratulances aux proches du Socratique caennais. Mesdames et Messieurs, la famille va maintenant recevoir les condoléances des badauds.

     Chacun va retourner vaquer à ses occupations pas forcément "favorites", le maçon va maçonner, le boulanger va pétrir, le pharmacien va empoisonner, le cultivateur va cultiver, le dandy hédoniste va se cultiver le jardin socratique, le chômeur va chômer et Onfray va s'empoisonner..., non, il préfère empoisonner les autres, c'est un altruiste, s'pas. Et puis, sur le "terrain" il lui reste sa chère "micro-politique" : "tisser des liens, fabriquer des cordes avec lesquels les lilliputiens que les citoyens que nous sommes pourront entraver le géant libéral autant que faire se peut". Face à une telle redoutable détermination, le "géant libéral" n'a qu'à bien se tenir. Il en tremble déjà de peur "libérale" et fait dans son froc "libéral". C'est bien simple : le patronat voit des nains onfrayiques partout.

     Quand de pâles lueurs de lucidité éclairent l'Onfray à la chandelle du "bon sens", le S-L K. s'en fait l'écho, on ne saurait lui en faire reproche : "Une présidentielle n’est pas le fin mot de la politique, elle est peut-être même le dernier endroit où la politique se ferait encore …".

     Encor moins une législative, Michou, encor moins. Pourvu que tu le comprennes assez vite pour ne pas ressortir tout de go la tête hors du trou. Il ne s'est rien passé au joli mois de mai 2007, il s'en passera encor moins en juin. Merci d'avance de garder Sénèque, Nietzsche et Proudhon au congel', mettons jusqu'aux prochaines présidentielles.

 

 

 

 

    

     "Quand Ségolène dira qu’elle est un homme, il y aura un pourcentage non négligeable de militants qui clameront leur adhésion." 
      
Michou, Michou... Ségo EST un homme. Tu ne l'avais pas remarqué ? Elle est comme son officier de carrière catho-intégriste de père l'a élevée : un "homme", un point c'est tout. Qu'est-ce qu'elle y peut ? N'était ce trait de caractère, elle n'aurait pu être que la femme à Porcinet ("Monsieur Royale"), le 1er secrétaire du PS et pourtant non candidat à la présidentielle.

    

                             

 

 

    

 

 

 

 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

       Qu'il ait eu du remous sur son blog mais que ses encycliques n'en aient connu qu'un faible écho, et Onfray se relâche sur cette populace qui a fait triompher le nabot hongrois de 2ème génération. "Voilà, la misère va reprendre et ce sera bien fait pour vos pommes" semblent éructer en subliminal les lignes pontifiantes ("la haine de la démocratie a atteint un degré inégalé dans cette campagne") et les phrases faussement crûes : "Les français les plus modestes vont morfler" (on jurerait un ecclésiatique prononçant avec gourmandise quelque juron blasphématoire).

     Brisons là : la vérité, c'est qu'Onfray n'est qu'Onfray et puis c'est tout. Il a eu la faiblesse de souhaiter - l'espace d'une érection pestilentielle - être projeté sur le devant de la scène par le souffle médiatique. Cela n'a guère fonctionné parce que globalement, les "français" sont actuellement sarkoziens. Quant à ceux qui ne le sont point, ils n'ont aucune envie de devenir onfrayiques. Le prof de philo n'aura plus qu'à reprendre ses cours, re-produire des bouquins philosophiques à la chaîne et trublioner (oh, très gentiment) à la télé et sur France Inter.
     Il tente d'oublier cette lascive tentation médiatique qui l'a saisie à corps perdu, en utilisant des phrases sibyllines : "je me contente d’exprimer un choix personnel qui n’engage que moi…". Alors pourquoi tant de bile amère à constater le résultat ? T'aurais dû garder pour toi aussi les tenants et les aboutissants de tes raisonnements jésuitiques.
    

     Onfray estime que "le débat n’a pas eu lieu" parce qu'il a eu lieu sans lui, tout comme "les confrontations" et les "projets". Il a beau prendre la posture du "Sage" sur la montagne, il a beau dénoncer les "verbigérations, soliloques, monologues autistes", une des impressions qu'il laisse - y compris à ses admiratrices - c'est celle d'un individu autiste qui "verbigère", soliloque et monologue tout seul dans son coin obscur, comme un essayiste de la petite "pensée" individuelle. Pas d'analyse, pas de position politique tangible, seulement un individu individualiste : moi Onfray philosophe nietzschéen de gauche hédoniste dandy libertaire.

     "si tout le monde faisait comme moi depuis des années, nous aurions soixante millions de philosophes" claironne-t-il. MAIS ON LES A DEJA, MICHOU ! Karpov, lui,  considère que si tout le monde "faisait" comme Onfray, on aurait 60 millions de curés de gauche bien-pensants (déjà que Président Sarko se réfère à Blum et à Jaurès...).

 

 

  

 

     
    

 

 

 

 

    

 

 

 

 

   

 

 







     Pour clore - provisoirement - le chapitre onfrayique, le S-L K. voudrait rappeler les origines de "l'internet" : dans les années 70, durant la guerre du Vietnam, les progrès de la "cybernétique" donnèrent la possibilité à l'armée états-unienne de mettre en réseau tous les ordinateurs des bases armées US disséminées sur la planète. Cela notamment pour augmenter encore l'efficacité des bombardements monstrueux que l'armée US effectuait sur le Vietnam. Cette mise en réseau informatique militaire fut "piratée" par des surdoués opposants à la guerre et le sytème fut offert aux "civils".

     Il est inutile à Onfray de pousser des cris d'orfraie (d'orfraie onfrayique naturellement) parce que sur la Toile, il se fait mettre régulièrement en pièces détachées. Cela ne prouve nullement qu'Internet soit plus nocif que la téloche (ça pourrait facilement prouver l'inverse, à cause de "l'inter-activité"). Plus simplement l'onfrayiculteur peut vociférer tant et plus, il n'empêchera pas la critique politique consciente de vitrifier ses "micro"-échafaudages idéologiques.

 

                                                            (aux origines de la Toile)

 

 

 

     Va maintenant, petit Onfray, va chemine va trottine... cours enseigner Nietzsche, Sénèque ou Tartempion à tes ouailles, la tronçonneuse a fini provisoirement de débiter tes sornettes en tranches critiques. Sois sûr que si "tu y reviens", le Sous-Lieutenant Piotr Marat KARPOV y reviendra également (d'ailleurs lui, il y est il y reste), non pour toi spécialement mais surtout pour ceux dans les oreilles desquels tu déverses tes sermons idéalistes.

 

                                           

                                          CECI N'EST PAS LA "FIN"
                                        RIEN N'A ENCOR COMMENCE

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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 20:07

SA MORALE ET CELLE DES AUTRES

 

 

V

 

 

            

 

 

 

 

 

 

 

 









                                                                                                                                                                  (s'il avait été contemporain de celui de droite, qu'est-ce qu'il lui aurait mis)

                                                                                       

                                            (s'il avait été contemporain de celui de gauche, qu'est-ce qu'il aurait pris) 

  

 

    

     Mr Onfray exècre la théorie communiste et les dirigeants révolutionnaires qui la défendent. Ainsi, c'est fort logiquement que Mr Onfray abhorre Léon Davidovitch Bronstein, dit "Trotski".

     Un des principes qu'applique le prof de philo caennais, c'est de dire à ses ouailles : "Ne lisez pas tel ou tel livre, tel ou tel texte, je m'en suis chargé à votre place et c'est vraiment une abomination. Lisez plutôt celui-ci ou celui-là, je m'en porte garant et y appose mon sceau "nietzschéen de gauche".

     Mais le Sous-Lieutenant P.M. Karpov a l'esprit de contradiction. Ayant constaté que Mr Onfray avait mis à l'index un texte de Léon Bronstein intitulé "Leur morale et la notre", il saisit l'occasion pour le lire et découvrit un redoutable pamphlet anti-Onfray, càd anti-moraliste-petit-bourgeois-philo-sophiste. Ce texte, n'importe qui peut le trouver et le lire, mais le S-L K. a concocté aux amateurs une petite fiche de pré-lecture.

 

      

 

"Leur morale et la notre"

 

Extrait V   

 

    

     "Les principes marxistes sont, bien sûr, mauvais [selon les moralistes à la Onfray], mais on trouve néanmoins parmi les bolcheviks des hommes excellents. En vérité, il est des "amis" plus dangereux que les ennemis. Si nous voulions prendre MM. nos censeurs au sérieux, nous devrions tout d'abord leur demander quels sont leurs propres principes de morale. Question qui resterait sans doute sans réponse... Admettons que ni la fin personnelle ni la fin sociale ne puissent justifier les moyens. Il faudrait alors chercher d'autres critères en dehors de la société telle que l'histoire la fait et des fins suscitées par son développement. Où ? Au ciel si ce n'est sur la terre. Les prêtres ont depuis longtemps découvert dans la révélation divine les canons infaillibles de la morale. Les petits prêtres laïcs traitent des vérités éternelles de la morale sans indiquer leur référence première. Nous sommes en droit de conclure que si ces vérités sont éternelles, elles sont antérieures à l'apparition du pithécanthrope sur la terre et même à la formation du système solaire". (Léon TROTSKI, 1938)

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 14:32

INTRONISATION 

 

 

                                                         (notre nouveau 1er Ministre)

    

     FILLON : de "fion", trou du cul ou trou de balle (XVIIème siècle) ; populairement "l'orifice entre les 2 fesses".

     Synonymes recensés : trou d'Aix (anus) ; pelaud, ponant, troufignon, verre de montre, département du bas-rein, moulin à vents, CIBLE A COUPS DE PIED [formule d'actualité], gros visage, bas du dos, oeil de bronze, moule à cake,etc.

 

[LE PETIT LINGUISTE DISTINGUE]

    

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 10:07

LA TRONCONNEUSE VIII

 

UN PHILOSOPHE AVERTI EN VAUT UN DEMI

 

 

 

L'INVITE :

 

                                                             (rétro-virus onfrayique grossi un million de fois)

 

    
   
  "On me fait savoir que ma voix compte". Quelqu'un pourrait-il contacter ce "on", pour qu'il cesse d'obliger Mr Onfray à se départir de son humble bouffissure ?
     Ah, ce n'est plus la peine. Mr Onfray en personne nous révèle l'identité de ce "on" : "un contrat éthique [plutôt "étique"] passé avec une personne pour qui j’ai de l’affection au Nouvel Observateur - François Armanet en l’occurrence".     

     Qu'est-ce que ça serait si, au lieu d'"affection", il avait été question d'amour tendre ! Dis-donc François, t'en pinces pour les philo-sophistes ou quoi ?
    
     Faisons contre mauvaise fortune bon coeur et voyons voir les "analyses" que Mr Onfray, faisant entorse à sa vaniteuse déontologie, consent à contre-coeur consentant à délivrer au monde :

     "J’aurais donc dû parler la langue de bois, pratiquer le double langage – comme d’aucuns dont je tairais le nom…"

     Ca, c'est de la bombe ! La "langue de bois", le "double langage" parlé par "d'aucuns". Y'a pas, des années d'études, ça vous forge un politologue en acier galvanisé.

     Et là, toc toc badaboum. Mr Onfray lâche enfin une vraie, sinon "analyse", disons "constatation" :

     "Je ne compte pas les centaines de mails arrivés sur mon écran faisant de Nicolas Sarkozy, dont, rappelons le pour information, je ne partage pas les idées, un fasciste, un nazi, un néo-fasciste, un crypto fasciste, un fou, un malade mental, un dictateur, un tyran, un despote, et passim…
     Le « Tout Sauf Sarkozy » ne suffit pas à faire une politique – on a vu combien le « Tout Sauf le Libéralisme » était une pensée réactive courte avec laquelle on ne produit rien qui vaille. La diabolisation du personnage n’est pas digne du jeu démocratique.
.."

     Ca tombe bien. Karpov voudrait justement signaler à Mr Onfray un chenapan qui s'est livré à un tel exercice de "diabolisation" de Président Sarko, parfaitement indigne du "jeu démocratique" :    

     "...ces niveaux de dangerosité psychiatrique (...) ...la quête d’une puissance défaillante... (...) Un freudien verrait probablement dans cette tyrannie de la puissance défaillante - qui architecture une existence toute entière- un écho à la castration, donc la menace d’une ombre du père... (...)
     La course à la présidence de la République n’est pas seulement une affaire politique, mais aussi (et surtout ?) une logique thérapeutique, une cure sur le divan, une plainte mal contenue débordant sur tout le pays pris en otage de ce traitement. (...) 
     ...le méchant, le partisan, le sectaire, le traître, le disciplinaire, l’autoritaire, le velléitaire, le réactionnaire, le colérique, l’irascible, le nerveux, l’atrabilaire, le susceptible, l’arrogant, l'ambitieux qu’enseignent trente années de pratique politicienne de Neuilly à Beauvau..."

     etcetera... le lascar qui pratique une telle diabolisation psychanalytique se tapit sur le site du nouvelobs' et il y a table ouverte. Soyez vigilant, Mr Onfray, la démocratie est effectivement mise en danger par de telles inepties. Au fait, comment va votre schizophrénie hédoniste ?

 

       (et s'il ne reste qu'un tronçon à tronçonner, ce sera le suivant)

[article de M.Onfray "Conclusions, pièges à cons" lisible sur blogs.nouvelobs.com]

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 19:32

(Vieux) Thierry :

    

 

    

 

 

 

 

    










La charge, pour être efficace, doit être chargée, la vôtre est donc parfaitement conforme aux canons du genre. Toutefois, et le prenez pas mal jeune Karpov, on peut douter de la vraisemblance d'une partie du propos que vous imaginez pour Sarkozy - votre propos, donc.

     Prêter à l'élu en exercice un tel enthousiasme sexuel semble en effet aller contre l'évidence. Il apparaît qu’il n’est pas un frénétique coureur de jupons, ce en quoi il incarne - si l'on peut dire - une rupture effective avec tous ses prédécesseurs, hors De Gaulle sans doute.

     Jugez-en    : lorsque le quitta pour un autre l'ibère hystérique que sa fascination pour le show-biz et son penchant pour la trahison l'avaient fait épouser, bien loin de s’en féliciter et de passer à d’autres notre homme se battit et débattit, publiquement en sus, pour qu'elle revînt.

     Au lieu de refaire sa vie ou de multiplier les aventures avec les splendides beinbos qui pullulent dans les entourages des riches et puissants de ce monde, le bonhomme fit une conquête et une seule, une tristounette feuilletoniste au service politique du Figaro.

     Et encore s’agissait-il seulement de susciter de la jalousie chez l’infidèle Cécilia. Son époux n’est décidément pas taillé dans ce bois fort vert dont était fait les dirigeants français depuis des lustres - hors donc De Gaulle qui, comment dire, hum, voilà, bandait pour autre chose.

     La chef de la fausse droite qui aspirait à être présidente en lieu et place du leader de la droite avouée aurait d’ailleurs été bien inspirée d’entreprendre son adversaire sur le sujet : "ben Sarkozy y l’aime pas le cul c’est un problème, ça, les vrais gens dans le pays y aiment eux".

     Proférée ainsi avec la syntaxe approximative et les intonations de légère mégère qui la caractérisent, l’apostrophe aurait sans nul doute retourné le vote populaire en faveur de Royal. Non que cela m’importât personnellement, mais puisqu’elle-même avait l’air d’y tant tenir…

     Mais bien sûr, il aurait fallu pour cela qu’elle soit elle aussi d’une toute autre nature, moins coincée et plus ficelle. Et que ses proches conseillers soient tout différents de ce qu’ils sont : une trotskiste guère repentie, une grande bourgeoise avouée, un homosexuel paisible, etc.

     Bien à vous.

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