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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 00:00


       Le Sous-Lieutenant vous le dit gentiment mais fermement, ce n'est pas parce que :


Jean Marie Gustave Le Clézio

    
     a reçu le Prix Nobel de littérature 2008 que cela doit
forcément vous décourager de le lire.
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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 00:00


2. QUI VEUT SAUVER LE CAPITALISME ?

       Des interprétations de la crise, plus ou moins déformées, plus ou moins loufoques, il n'en manque pas. Ouvrez le bouton de la radio... Par exemple, les socio-démocrates parlent de "mauvaise gestion" économique. Cela tombe bien, l'un d'entre eux est président du FMI ! Alors ces messieurs-dames font des propositions "constructives" : mesures exceptionnelles (la droite les prend), réformes de façades (la droite les accomplit), remaniements ministériels (la droite en fait aussi). Bref, un politicien ou une politicienne de droite ou de gauche sait très bien vous expliquer comment changer une roue (même s'il ne l'a jamais fait), mais lorsque tous les pneus du 4X4 sont crevés, y compris la roue de secours, ils sont  incapables d'expliquer pourquoi.
     
      Du côté de l'extrême-gauche "radicale", des anarchistes, auto-gestionnaires, révolutionnaires en chambre et autres "ultras" qui,
en politique, en pincent pour le romantisme, l'individualisme ou...le nombrilisme, en-dehors du fait qu'ils sont peu nombreux, quand le système connaît une telle crise, alors selon eux la révolution devrait  se produire automatiquement. "Y'a qu'à" réunir toutes les bonnes volontés et "faire péter le système" ou  "construire un autre monde possible" en utilisant les "canaux alternatifs" (comme le courant). Malheureusement, l'histoire des rapports de production n'obéit pas à leurs désirs personnels et, la plupart du temps, elle laisse ces malheureux se morfondre dans leur coin jusqu'à la prochaine poussée de fièvre économique.
     

     Le Sous-Lieutenant Karpov, lui, est là pour donner la position théorique développée tout d'abord par Marx / Engels. Les 2 compères avaient déjà décrit en leur temps l'hypertrophie des forces productives (salariés + machines + évolution technique) encadrées par le capitalisme, leur accumulation toujours plus élargie, leur concentration phénoménale et, en réaction dialectique à ce phénomène, la résistance d'abord instinctive du prolétariat, susceptible de se transformer en lutte de classes à certaines conditions. La crise représente la rupture de cette ascension fulgurante des forces productives. En ce sens, toute crise économique d'ampleur est potentiellement révolutionnaire parce qu'elle fait remonter à la surface les contradictions internes mortelles du système. C'est bien parce qu'elle est consciente de ce danger que la classe dirigeante se mobilise à ce point, faisant taire momentanément rivalités nationalistes et concurrence économique. Mais "potentiellement" seulement, s'il n'y a pas la même prise de conscience symétrique de la part de la classe salariée.
       Dans l'oeil du krach cyclonique, la croissance stoppe brutalement, pour un laps de temps que les décideurs s'efforcent de rendre le plus bref possible, durant lequel ils vont s'efforcer de réorganiser leur système et reprendre la course vers des sommets d'accumulation toujours plus élevés. Chaque crise prépare les conditions de la suivante, plus profonde et plus large.
     
Cette vision purement catastrophiste de l'économie politique constitue la force de frappe symbolique de la théorie révolutionnaire de Marx / Engels : c'est parce qu'il est soumis à de brusques et violents accès de fièvre que le mode de production est
objectivement révolutionnaire, c'est-à-dire même s'il n'existe aucune organisation luttant pour la société future.
       Ce n'est pas tout. Le capitalisme est également le système le plus prédateur et le plus chaotique de l'histoire des sociétés de classes. A ceux qui le combattent et désirent ardemment l'abattre, le Sous-Lieutenant, à l'instar des camarades Karl et Friedrich, indique que l'écroulement de l'esclavagisme salarié découlera de 2 conditions essentielles :

       - la formation de la majeure partie des salariés en une classe organisée qui lutte pour ses propres buts avec ses propres armes ;

       - l'organisation de cette classe en un parti politique.

       Sans ces 2 conditions-là, pas d'avancée, pas de victoire révolutionnaire, pas de société sans classes, sans Etat, sans Marché.

       Léon Davidovitch Trotski a souligné que la crise endémique du capitalisme recèle un paradoxe fondamental. D'une part, la classe dirigeante est déboussolée, elle ne sait pas comment remédier à ses propres contradictions internes, les cartes de la "diplomatie internationale" sont re-distribués (par exemple aujourd'hui, les Etats-Unis ont perdu momentanément la main économique) ; d'autre part la crise exprime la puissance mondiale de la Bourgeoisie et exacerbe ses capacités à défendre et restaurer son système et à devenir extrêmement agressive contre la classe exploitée.

      
Telle la Noblesse à la fin du XVIIIème siècle, la classe capitaliste est devenue parasitaire. Mais contrairement à cette même Noblesse heureusement disparue (hormis quelques fossiles vivants entretenus sous cloche dorée), elle, elle le sait. Elle a su développer une science de la conservation du pouvoir par tous les moyens gigantesques dont elle dispose. Elle est prête à empêcher la roue de l'histoire de tourner, fut-ce au prix d'une 3ème guerre mondiale et de la destruction totale de la planète (destruction déjà largement entamée en temps de "paix"). Le gaspillage effrénée auquel elle se livre ne fait que renforcer ses capacités à résister à tout changement. Face à une telle force explosive, seule une organisation renforcée et rigoureuse de la majorité de l'humanité, de ceux qui souffrent et meurent sous le boisseau, spoliés de tout "droit" autre  que de mettre de temps à autre un bulletin dans une urne, qui n'auront jamais d'autre existence que misérable et inhumaine, seule une telle organisation peut se dresser face à l'inéluctabilité du Marché et à la soi-disant "universalité" du système bourgeois.

[à suivre]    
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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 13:13


MARIE-ANTOINETTE EST DANS LA PLACE





Madam’ Bruni avait promis
Madam'Bruni avait promis 
De s'faire aimer du tout-Paris
De s'faire aimer du tout-Paris 
Mais son coup a manqué 
Son disq' a pas d'succès


Dansons la Ravachole
Vive le cri vive le cri 
Dansons la Ravachole
Vive le cri des nantis !



Monsieur Sarko avait promis
Monsieur Sarko avait promis 
De s'occuper de son pays
De s'occuper de son pays 
Il n'y a pas manqué,
Nous voilà tous plumés



Dansons l'action directe 
Vive le cri vive le cri 
Dansons l'action directe
Vive le cri des nantis !


La Bruni avait résolu
La Bruni avait résolu 
De n'plus jamais montrer son cul
De n'plus jamais montrer son cul 
Mais on l'a placardé,
Dans tous les beaux quartiers




Dansons la lutt' de classes 
Vive le cri vive le cri 
Dansons la lutt' de classes
Vive le cri des nantis ! 




Camarades, il faut être unis
Camarades il faut être unis 
Ne craignons pas nos ennemis
Ne craignons pas nos ennemis 
S’ils viennent nous attaquer,
Nous les ferons sauter

Dansons la terroriste 
Vive le cri vive le cri 
Dansons la terroriste
Vive le cri des nantis ! 




Oui, nous nous souviendrons toujours
Oui nous nous souviendrons toujours 
Des fusillés dans les faubourgs
Des fusillés dans les faubourgs
A leur santé buvons,
Vivent ces compagnons




Dansons la Brigad' Rouge 
Vive le cri vive le cri 
Dansons la Brigad' Rouge
Vive le cri des nantis ! 




Que faut-il aux républicains ? 
Que faut-il aux républicains ?
Qu'les salariés leur cass' les reins
Qu'les salariés leur cass' les reins 
Des livres pour gamberger
Des armes pour mitrailler



Dansons la Red parade
Vive le cri vive le cri 
Dansons la Red parade
Vive le cri des nantis ! 
 
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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 00:00


     Pour avoir déclaré à propos de
l'exécution du patron de Renault, Georges Besse, le 17 novembre 1986 :

     
"Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan. ll faut clarifier les choses : le processus de lutte armée tel qu'il est né dans l'après-68, dans ce formidable élan d'émancipation, n'existe plus. Mais, en tant que communiste, je reste convaincu que la lutte armée est nécessaire à un moment du processus révolutionnaire."
 
      Jean-Marc Rouillan co-fondateur de l'organisation armée Action Directe, qui avait obtenu un régime de semi-liberté après avoir croupi 20 ans en taule, s'est fait remettre au trou par le Parquet de Paris.




       Ce n'est pas seulement la Justice bourgeoise qui s'acharne ainsi à briser le guerillero urbain - alors qu'elle n'y est nullement parvenu jusqu'à présent. Une des tristes figures de l'"opposition", François Hollande, aussi "socialiste" que Sarkozy, sachant que l'ancien chef d'Action Directe évoquait la possibilité de faire désormais de la politique sagement et qu'il avait opté pour l'organisation du facteur Besancenot, a sommé ce dernier de prendre position contre l'horrible "terroriste" et autres salades aigres à la social-démocrate, avec à la clé une injonction fondamentale au leader trotskiste de se positionner contre "la violence" en général et la violence politique en particulier. Piètre revanche d'un PS écartelé, qui a vu nombre d'ouailles déserter le magasin pour aller voir chez le facteur, mieux achalandé en termes de radicalisme purement verbal.






       









    




      
     Une fois de plus, le Sous-Lieutenant Karpov vous invite à méditer avec quelle célérité réagissent les politiciens bourgeois vautrés dans l'économie de marché, tout en prétendant en combattre les aspérités les plus voyantes. Dès qu'il s'agit de se mettre au garde-à-vous républicain et jeter l'anathème sur ceux qui ne mangent pas de cette soupe, il n'y a plus de "socialisme" qui tienne. Il faut avoir la dose surconcentrée de cynisme d'un Hollande ou d'un Strauss-Kahn (PDG "de gôche" du FMI !) pour venir aboyer sur quelqu'un qui vient tout juste de purger 20 années de geôle et inciter les chiens de garde du Capital à le ré-enfermer illico parce qu'il ne se renie pas. Il est vrai qu'à gauche, tous les anciens "68-tards" ont fait plus que se renier, ils se sont quasiment couchés aux pieds de leurs maîtres bourgeois. Autant dire qu'ils braillent ferme après tout ce qui leur paraît menacer "l'ordre et la justice" qui les a transformés en ce qu'ils sont aujourd'hui, et plus particulièrement après une personne esseulée dont le courage et l'incorruptibilité leur font honte.
    
     Cependant, une crise économique mondiale vient tout juste d'ériger son champignon atomique sur la société civile avec, en perspective, transfusion de richesses de la classe salariée vers ses exploiteurs, chômage et misère accrus en attendant que le Capital rebondisse vers d'autres sommets de croissance et d'autres abîmes destructeurs. Mais selon les très démocratiques défenseurs du Marché, il ne s'agit pas de "terrorisme", voyez-vous, seulement la marche ordinaire du système, faisant beaucoup de morts au travail, et de victimes sans travail quoique, parmi ces millions de cadavres, aucun grand patron, "créateur de richesses", mécène culturel ou philo-sophiste pérorant sur l'argent qui "ne fait pas le bonheur", aucun "élu du peuple", aucun sénateur obèse, aucune escort-girl télévisualisée à outrance.
     

     Action Directe a exécuté un PDG - esclavagiste - au nom de la justice de classe et en a assumé les lourdes conséquences. Le Sous-Lieutenant Karpov ne partage pas avec les membres d'Action Directe une conception de la violence comme un acte isolé, pratiqué par un groupe lui-même isolé du reste de la société. Mais il dénonce la répression qui s'est abattue sur eux et se déclare totalement solidaire de leur volonté de ne pas plier face à l'écrasante idéologie dominante. Comme le dit Rouillan, la société du spectacle aurait préféré, et de loin, qu'il se renie, qu'il crache sur ce qu'il a fait, qu'il fasse acte de contrition larmoyant et écrive un livre sur son "expérience", qu'il se produise comme un ouistiti enchaîné sur les plateaux télé des bonimenteurs de foire, bref qu'il devienne la énième marchandise humaine qu'on brade à "l'opinion publique".
 
       C'est bien pour ces différentes raisons qu'aujourd'hui un petit juge, n'écoutant que la voix de ses maîtres parlant à l'unisson de sa "conscience" a décidé  (parce que son supérieur hiérarchique lui avait passé un coup de fil) de ré-enfermer le "terroriste". La violence de classe, c'est comme l'or, l'argent, le pétrole, la plus-value : la Bourgeoisie en détient le monopole et entend bien défendre ce privilège par le fer et par le feu.





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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 16:51


1. IL FAUT SAUVER LE CAPITALISME !

      
        De 1946 à 1973, l'Europe occidentale connut 27 années d'essor économique, rebaptisées "les Trente Glorieuses" pour arrondir au chiffre supérieur.

       En 1974, le 1er "choc pétrolier" marqua l'avènement d'un processus de crises économiques, dont les cycles se rapprochent grosso modo. Si l'on établit un listing des krachs les plus importants, cela donne :

           - 1974 : 1er choc pétrolier

           - 1979 : 2ème choc pétrolier

           - 1987 : krach boursier mondial

           - 1993 : crise du système économique européen

           - 1994 : crise du peso mexicain

           - 1997 : krach boursier asiatique

           - 1998 : crise économique dans la CEI (Russie, Belarus, Ukraine)

           - 1998-2002 : crise économique argentine

           - 2000 : éclatement de la "bulle Internet"

           - 2002 : crise monétaire en Turquie

           - 2008 : krach boursier mondial ("crise des subprimes")

      Le gigantesque krach boursier qui vient de se produire a réveillé chez la classe capitaliste cette crainte instinctive de voir son système lui échapper, que les leviers de commande ne répondent plus et surtout, que la crise n'engendre un cataclysme social.
     
      Alors, depuis une semaine, le mot d'ordre c'est : "Tout le monde sur le pont !" Droite comme gauche, écolos comme libéraux, on se serre les coudes. Chacun y va de sa petite proposition pour sauver ce qui peut l'être, mais l'essentiel est surtout que perdure l'économie de marché.
      Quand éclate une guerre mondiale, la Bourgeoisie sonne le tocsin et tout le monde se rallie à l'appel général. Aujourd'hui c'est pareil : gauche comme droite trouvent tout naturel que la classe salariée états-unienne soit ponctionnée de 1400 milliards de dollars pour permettre à ses employeurs de continuer de l'exploiter vaillamment. Et la vieille Europe d'emboîter le pas aux impérialistes yankees. En Hollande et en Allemagne, en Angleterre et en France, en Italie et en Belgique, etc. on ponctionne le prolétariat pour remettre d'aplomb la roue infernale du Profit.

     Au fait, quelles sont donc les causes du krach selon les "spécialistes" payés pour le savoir ? Il n'y a qu'à choisir à la supérette des "consultants-économistes-conseillers-financiers-analystes-fumistes-fumeux", au rayon "recettes bidon" :

     - c'est un problème moral : les financiers sont des gens sans scrupules ;
     - c'est la faute au "tout-libéral", au "laisser-faire" du Marché ;
     - c'est un phénomène incontournable du système, comme les tsunamis pour le climat et les éruptions volcaniques pour la géologie ;
      - c'est une question de compétences : il faut virer les décideurs "incompétents" et les remplacer par des "compétents" ;
      - il n'existe pas de causes "rationnelles", cela relève du para-normal.
    
     Alors pourquoi ne pas rappeler ce que disait K.Marx en 1859 :

     "La société possède trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d'industrie, trop de commerce".

     "Trop" par rapport à quoi ? Par rapport aux limites de plus en plus contraignantes imposées par les rapports de production privés. D'ailleurs, tout le monde peut le constater :

les profits sont privés, la dette est "publique".

      La crise résulte de la collision brutale entre des forces productives - dont font partie les travailleurs quels qu'ils soient - toujours en expansion et des rapports de production qui s'approprient les fruits du travail de manière privative.

       Dans le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels écrivent :

     "Comment la bourgeoisie réussit-elle à surmonter les crises (bien entendu si le prolétariat ne s'en mêle pas) ? D'une part en détruisant par la force une grande quantité de forces productives ; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus intensément les marchés existants".

        Il faut revenir sur la conditionnalité fondamentale posée par Marx/Engels :

     est-ce que , lorsque surgit la crise, le prolétariat - c'est-à-dire salariés et chômeurs - "s'en mêle" ou pas ?

      En démocratie, forme bourgeoise par excellence, le prolétariat n'a pas cette possibilité. La seule manière pour lui de "s'en mêler", c'est d'utiliser sa force économique et sociale pour peser sur la classe dirigeante de manière coercitive, soit lutter, faire la grève et mieux si élargissement du mouvement. De toute manière, un krach d'une telle ampleur ne pose pas à la classe salariée le problème des "solutions" à trouver pour rabibocher le système et sauver le capitalisme, ce régime même qui la tient en esclavage depuis 2 siècles et demi, mais bien plutôt la question du pouvoir politique et du mode de production. La crise remet à l'ordre du jour l'hypothèse révolutionnaire d'une société sans profit, sans Marché, sans échange mercantile. C'est pour cela que l'on assiste à une telle mobilisation de toutes les "énergies" et toutes les "bonnes volontés" pour voler au secours de ce pauvre capitalisme qui ne va pas bien. Il ne s'agirait pas que l'on commence à douter de la pérennité de la société bourgeoise. Le "on est tous sur le même bateau" est ressassé à l'envie  par l'industrie médiatique.

      Mais il faut bien admettre ceci : les Etats dominants sont prêts à mettre le gros paquet pour remettre sur les rails la roue du Capital, c'est-à-dire à faire peser davantage sur les travailleurs les conditions d'une reprise de la sainte croissance, ceci élargissant encor les conditions de la prochaine crise. Quoiqu'ils fassent, les dirigeants ne sauraient atténuer le clivage mortel entre "le volcan de la production et le marécage du marché", pour reprendre une image de Marx/Engels.   


[à suivre]
    
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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 00:00

 

 

ALLOCUTION DE MEUSSIEU LE RESIDENT DE LA RAIE PUBLIQUE

 

      [Le Résident s'amène... On entend ses pas lourds derrière le pupitre, mais on ne peut l'apercevoir. La ministresse du Profit et des Rentes boursières se met à quatre pattes et place un tabouret (dessiné par Murakami) sur lequel vient se jucher le gnôme résidentiel. La ministresse est une espèce de clône de la Pannafieu, escarpins haute cordonnerie, chevelure courte et mèches argentées, tailleur gris-bleu sombre, sourire bas découvrant de fausses dents immaculées, bracelet en argent au poignet gauche, peau tendue tannée aux U.V. A la veille du krach boursier elle vient d'annoncer que l'horizon économique était dégagé pour des décennies.]


     Camarades !

    

     une crise de confiance sans précédent ébranle l'économie mondiale et elle ébranle aussi vos nerfs fragilisés. Des millions de petits épargnants dans le monde voient fondre leur patrimoine, des millions de retraités craignent pour leur retraite, ces millions de foyers modestes sont mis en difficulté alors qu'ils nous soutenaient sans faille. Les Français ont la trouille pour leurs économies, pour leur job (ou leur chômage ou leur RSA), ils n'achètent plus les marchandises que vous leur fourguez [murmures d'approbation].

      La peur est mauvaise conseillère. Quand on a peur, on ne rêve plus sur les décideurs, on ne se projette plus dans l'avenir et on commence à gamberger sévère. La peur est la principale menace qui pèse sur nos profits. Il faut vaincre cette peur. On ne rétablira pas la confiance en disant la vérité. La vérité, ce n'est certes pas chose à dire aux Français [murmures d'approbation].

      Dire la vérité aux Français, ce serait leur dire que la crise est loin d'être une exception, que ses conséquences nous seront profitables si nous savons manoeuvrer, que la France est un Empire déchu auquel il ne reste plus qu'à rentrer dans le rang. Ce serait leur avouer que la crise actuelle aura finalement des conséquences positives sur notre prospérité, négatives sur la leur et sur leur capacité à continuer d'acheter comme des zombies les montagnes de marchandises inutiles que vous produisez avec la belle énergie de vos employés. Alors la "vérité" camarades, on n'a qu'à se la ranger sous le bureau, comme d'hab' ! [applaudissements nourris]

      Notre génération a cru vaincre le communisme, elle a rêvé d'un monde où la mondialisation réglerait tous les problèmes et mettrait enfin au pas les salariés. Ce rêve est parti en capilotade. C'est une certaine idée de la mondialisation qui s'achève avec ce faux pas de nos amis banquiers [dans l'assistance certains s'observent en chiens de faïence]. L'idée que les marchés ont toujours raison est la seule valable, mais n'allez pas le crier sur les toits [murmures d'approbation].

      Ce système où celui qui est responsable d'un désastre peut partir avec un parachute doré, où un trader peut faire perdre 5 milliards d'euros à sa banque sans que personne ne s'en aperçoive... ce système est le nôtre mes amis, et il s'agit de le préserver, de préserver des inégalités raisonnables, de démoraliser les classes moyennes (afin qu'elles cessent de nous les briser avec leur admiration ridicule et leurs ambitions grotesques) et de ré-alimenter la spéculation, qui est notre principale source de jouissance spirituelle  [applaudissements]. Ce système c'est  l'économie du Marché, c'est le capitalisme universel, u-ni-ver-sel ! [applaudissements nourris].

      L'économie du Marché, c'est le Marché tout-puissant, le Marché mis au service de l'accroissement du Profit, le Marché pour le Marché, pour nous tous, quoi.
[applaudissements]. L'économie de marché, c'est la loi de la concurrence et de l'élimination des plus faibles. Nos amis américains, bien que créationnistes en diable, le savent bien: Darwin avait raison. Ce qui renforce une société quelle qu'elle soit, c'est la concurrence et l'émergence du plus capable, du plus compétent, du plus com-pé-ti-tif [murmures d'approbation]. C'est cette loi naturelle qui abaisse les coûts de production et conséquemment les prix, qui épanouit les rentes et qui profite à tous les décideurs. Ce n'est pas la primauté donnée aux ergoteurs mais aux chefs d'entreprise. C'est la récompense de notre travail, de nos efforts et rien d'autre.

      Le capitalisme, c'est une éthique de la richesse, c'est une morale de la compétitivité, ce sont des institutions qui symbolisent son pouvoir et sa pérennité. La crise financière que nous connaissons aujourd'hui, c'est la crise d'un système qui s'est éloigné de ses valeurs les plus fondamentales : fierté, initiative, fermeté et décisions
[murmures d'approbation].

      Les alter-mondialistes
[quelques huées] n'offrent en vérité aucune solution à la crise actuelle. Mais ils amusent le peuple. Il nous faut donc utiliser leurs compétences. Se contenter de ponctionner l'électeur comme d'hab' risque cette fois-ci de nous faire imploser les Bourses, si vous voyez ce que je veux dire [rires]. Alors on va refonder le capitalisme sur des bases plus solides, on va tout verrouiller !

      Il nous faut trouver un nouvel équilibre entre l'État et le Marché. L'auto-régulation, le laisser-faire, le Marché tout puissant qui a toujours raison demeurent plus que jamais notre credo
[soupirs de soulagement]. Mais le dire à tous les vents : c'est fini. On baisse le rideau. Nous venons de passer à deux doigts de la catastrophe. On ne peut pas prendre le risque de recommencer à jouer franc-jeu. La moralisation de façade du capitalisme financier est une priorité, n'en déplaise à nos partenaires financiers. D'ailleurs la gauche nous apporte son soutien. Je vous demande d'applaudir le représentant du Parti Socialiste [un bonhomme rose et joufflu se soulève et agite une main grassouillette ; quelques ricanements fusent].

     
Camarades !

     ou bien vous vous rabibochez entre décideurs, ou bien  c'est moi qui vais vous mettre d'accord avant la fin de l'année. Pour commencer, vos rémunérations doivent être indexées sur les performances réelles de vos entreprises [protestations]. Ca suffit ! Ceux qui prétendent à un parachute doré alors qu'ils gèrent le business comme des buses ont intérêt à s'acheter un protège-gonades. Que les dirigeants en croquent, O.K. c'est normal mais il leur faut revenir aux pratiques du bon vieux temps : on arrose les cadres, les chefs d'équipe, les syndicalistes - y'a pas plus corruptible - etcetera et même, on lâche quelques biftons - oh, 3 fois rien - à ceux qui ont les postes les plus pourraves et je sais que, chez vous, il n'en manque pas de ces bourrins  ! [toute la salle éclate de rire]. Tous, vous possédez des moulons de stocks-options, lâchez-en quelques-unes à ces crétins qui parlent d'"économie participative", ça vous les mettra à la botte un bon moment. Ou à défaut, bricolez un bon petit système d'intéressement. C'est quand même pas la mer à boire, alors au taf ou ça va branler dans le manche, on est tous sur le même bateau et il ne faut pas qu'il se transforme en "Titanic-les-profits" [quelques rires polis].


      Ceux qui se sont loupés et ne veulent pas assumer ont intérêt à faire un moulage de leur tronche parce que moi, je déballe la guillotine et je rapplique ! [murmures de crainte]

      Il faut mettre des barbelés autour des banques pour réguler le système. La crise que nous connaissons devrait amener à un lessivage de grande ampleur de tout le secteur bancaire. En France, je ne lâcherai pas les balloches aux financiers avant  qu'elles aient  rendu leur jus. Il faut se poser les questions qui fâchent, évoquer les endroits où nous aimons rester entre gagnants : les îles Caïman, le Luxembourg, Panama, Monaco, et coetera... Il faut mettre sur le tapis les ventes à découvert, la cotation en continu qui permet de vendre ou d'acheter à tout moment des actifs et autres bidouillages pour arrondir vos fins de mois. Bonjour la discrétion. Je prends dès maintenant le contrôle des agences de notation
[protestations]. Hé ho ! Vous les avez tellement marronnées que même la bonne femme qui n'a pas peur de mettre ses merdiques économies chez vous n'a plus confiance. On est dans l'oeil du cyclone, il faut faire le grand ménage dans la monnaie, sinon on est mort. C'est ça que vous voulez ? Non, bien entendu.

      Il est nécessaire que les chefs des principales Familles concernées par la crise se réunissent avant la fin de l'année pour en tirer les leçons nécessaires. Il faut remettre à plat tout le bordel financier mondial, comme Bretton Woods en 1944. On ne peut pas penser à survivre demain avec les idées d'hier.

      J'appelle l'Europe à réfléchir sur son incapacité notoire à faire face à l'urgence, à balancer par-dessus bord ses règles ringardes, ses principes moisis. L'Europe est vieille, elle pue sous les aisselles. Elle doit engager une réflexion collective sur sa conception de la concurrence. En en plus maintenant c'est 27 pays, 27 putains d'Etats qui passent leur temps à se chier dans les bottes. Mais quand le Marché tousse, l'Europe attrape la crève. L'UE ne doit pas se contenter d'être l'escort-girl ménopausée des autres joueurs à la table du Marché.


      Les banquiers sont dans la mouise. Les épargnants qui ont eu confiance en eux s'estiment à juste raison enfilés comme des fausses perles. C'est donc l'Etat qui prend la main pour garantir la sécurité et la continuité du Marché. Je le dis avec la même détermination. Si les difficultés actuelles devaient entraîner une réduction du crédit, j'interviendrais pour que les financements puissent être assurés. Ce n'est pas dramatique : le fric qui manque dans la poche droite du petit porteur, je le lui prends dans la gauche
[ricanements].

      Bien que les ménages français ne se soient pas assez endettés, ces ingrats, désormais ils n'arriveront plus à habiter ailleurs que dans des poubelles. Là aussi, va falloir leur ponctionner le cash qu'ils n'ont pas pour repeindre leurs taudis en rose socialo et  vert écolo.

      La relance du Marché est engagée. Nous l'avons engagée avant tous les autres, avec l'allongement de la durée du boulot, les heures sup', la baisse des salaires, l'augmentation des cadences, ce qui nous a permis de mieux résister à la crise. Aujourd'hui, il faut du calme, éviter de trop appeler l'Etat à la rescousse, même si vous êtes en train de couler. On s'arrangera entre nous, pas besoin d'étaler nos slips sales sur la place du village.

      Le monde change, nous devons changer avec lui. La crise appelle à accélérer le rythme de la pressurisation au travail. Il n'existe aucune solution miracle qui permettrait aux salariés d'échapper à ce qui les attend et vous, vous êtes le tube de vaseline
[quelques pouffements].

      Création du RSA, augmentation du minimum vieillesse..., est-ce qu'il y a marqué "Mère Teresa" sur mon front ? La vérité, c'est que l'État  peut  très bien financer indéfiniment ses dépenses par les ponctions sur le travail, tant que les salariés ferment leur gueule. L'argent de l'État, c'est l'argent des Français qui travaillent. Les dépenses de l'État doivent donc augmenter sans cesse, en évitant les remous sociaux. L'année prochaine, 30 600 emplois seront sucrés dans la fonction publique. La réforme de l'hôpital sera verrouillée, il y aura moins de lits et plus de malades. Les fonctionnaires seront associés à la productivité de leur administration, il va leur falloir se presser le citron à bloc s'ils veulent qu'on lâche les biftons
[ricanements]. Nous allons engager la deuxième étape du dégraissage de l'État dès l'année prochaine : privatisation des services "publics" toxiques, nationalisation des secteurs financiers vitaux [applaudissements nourris].

 

      Le moment est venu de poser la question du nombre de pions des collectivités locales. Source d'inefficacité, de difficulté supplémentaire, sans compter le fric qu'ils nous pompent comme d'avides prostituées parce que ces messieurs, les impôts locaux et les dessous-de-table ne leur suffisent pas. Ça fait trop longtemps qu'on en parle sans rien faire. Maintenant on va agir et décider. On va relancer l'industrie du sapin duquel on fait les bières.

      Je ne conduirai pas une politique d'austérité, qui conduirait à la récession. Notre objectif, c'est de rendre du pouvoir d'achat au troupeau, non de lui en prendre. La France s'en sortira en exploitant plus ses "ressources humaines". Si nous arrivons à nettoyer le nombre d'échelons territoriaux, nous pourrons enfin nous débarrasser de la taxe professionnelle
[applaudissements]. La France s'en sortira en faisant travailler davantage ses salariés [approbation générale].

     
Dans la situation actuelle, tout ce qui pourrait contribuer à alourdir le coût du travail serait suicidaire
[applaudissements]. Financer le RSA en taxant le travail c'est kif-kif. J'assume, j'assume, la décision de taxer le RSA en taxant les revenus financiers qui, depuis des années, augmentent plus vite que les revenus du travail. C'est le prix à payer si vous voulez éviter un vrai Grenelle social, c'est-à-dire vous retrouver à faire l'épicier avec la CGT. Au vu de la coupe de cheveux de son secrétaire général, j'imagine que la perspective ne vous enchante pas [rires et approbation générale].


      Quand je dis : "Nous sommes le gouvernement de tous les Français", comme vous le savez tous, c'est du pipeau mais cela permet de remettre l'esprit d'entreprise au coeur du système. Tout a été fait pour empêcher les plus beaux pigeons d'entreprendre. Il faut accorder une priorité à l'industrie au moment où l'étau de la finance se desserre un peu. C'est le moment de se retrousser les manches et de s'enlever le doigt du cul ! 

 

      Dire la vérité aux Français, c'est leur dire que nous passons d'un monde d'abondance (pour nous) à un monde de rareté (pour eux). La pilule a la taille d'une citrouille et il va falloir la leur faire glisser par le colon.

 

      L'épuisement à venir des ressources naturelles sera une préoccupation de tous les jours. Il va falloir payer plus cher le pétrole, le gaz, produire différemment, bref ça promet d'être chiant. Si l'on ne veut pas que des catastrophes écologiques débouchent sur des catastrophes humaines et politiques, il faut  faire cracher le "juste prix"  au chaland - comme disent ces idiots d'alter-mondialistes. Et je reprends également à mon compte la formule célèbre du groupe "Nique Ta Mère" :


     "le monde de demain quoi qu'il arrive nous appartient ! "  [applaudissements fervents].

 

     Il est exclu de renchérir les prix de la grande consommation, si on ne veut pas se retrouver demain avec une grande jacquerie des feignasses, SDF et autres rebuts qui traînent dans les caniveaux de France [cris d'horreur].

 

      Mon devoir, c'est de prendre les décisions, de les assumer tout de suite. Je crois que la "croissance durable" est une excellente formule piquée aux écolos pour endormir le troupeau.

      Il ne s'agit pas de sacrifier l'avenir au présent. Face à la crise, il y a l'attitude positive de rester dans la coulisse, d'attendre que ça passe. C'est ce qu'on va faire et on va aussi profiter de la crise pour finir de mettre
au pas la chienlit de ce pays  [approbation générale]. Il y aura des mécontentements. Mais personne ne pourra dire que le gouvernement de la France n'a pas bougé. De cette crise, on va faire l'opportunité de se blinder plus que jamais ! ["bravos !" et "hourrah !" fusent].

 

      Ce n'est pas parce que nous avons le nucléaire que l'on va être absents des nouvelles sources d'énergie. Nous allons remplacer les centrales nucléaires par des centrales de nouvelle génération, de façon accélérée. A mon grand ami Nicolas Hulot, je dis : "Va donc pleurnicher chez ta femme, la Hulotte !" ah ! ah ! ah ! [éclats de rire].

 

      Tous ces défis sont immenses. Mais la France peut les relever. J'ai confiance dans la crédulité des Français, une spécificité culturelle bien de chez nous. Tant mieux ho ! ho ! ho ! J'ai la certitude que nos réformes vont porter leurs fruits. et que c'est nous et nous seuls qui les cueillerons. Par le travail de tous ces petits besogneux qui passent leur temps à bouffer nos miettes de pain rassis et fourrent leurs crottes sous la moquette, la France saura faire sa place dans le monde du XXIème siècle, et cette place sera la nôtre, servie sur un plateau d'argent massif ! [applaudissements]

     

     Jamais depuis 1929 autant de changements n'ont été accomplis en si peu de temps. Quand la situation mondiale deviendra meilleure, nous tirerons les fruits de nos efforts et de notre patience sur le dos robuste du peuple, le chômage contrôlé et la relance de la consommation effrénée de marchandises inutiles, parce que y'a pas de raison que ça reparte pas comme en 39. Je ne vous fais pas un dessin, nous avons tous des enfants et il s'agit de leur assurer un futur aussi florissant que notre présent. Sur la crise, je suis totalement optimiste : en dernier ressort, si nous savons y faire, cette chienne nous profitera largement. J'ai la conviction qu'il n'y a pas d'autres voies efficaces pour revivifier le Marché. Nous devons anticiper le foutoir pour ne pas que le foutoir ne nous expédie dans le passé. Merci à tous, camarades ! [ovations ; la salle se lève]

 

     [La ministresse du Profit et des Rentes boursières réapparaît à 4 pattes et, au lieu de replacer le trépied Murakami, elle offre son dos aux talonnettes du Résident. Celui-ci descend du pupitre, s'essuie les pompes sur le tailleur gris ("merci Mr le Président" souffle la ministresse) et disparaît. Son pas lourd et saccadé s'éloigne tandis que redoublent les vivats de la salle.]

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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 00:00



(Gérard Larcher, nouveau Président de la maison de retraite sénatoriale)


BON DE COMMANDE

CAISSETTE DE BOEUF
(prix au kilo : 26,66 € TTC)

70% de morceaux à griller
(faux-filet, bavette, rumsteak...)
50% de morceaux à cuisiner
(bourguignon, plat de côte, jarret...)

CAISSETTE DE PORC BLANC DE PARIS
(prix au kilo : 30 € + frais de porc)
D'abord rosé 3 à 6 mois puis blanchi en Suisse

"tout est bon dans l'cochon"

(escalope, plat-de-côte, rôti, couscous, sauté)
55% de morceaux à apprêter
(jambon, oreille, queue, tendrons, jarrets)
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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 09:09




BORN ON A 25 OF JANUARY
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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 16:27

 

 

 

 

 


    








    

     "La condition essentielle d’existence et de suprêmatie pour la classe bourgeoise est l’accumulation de la richesse dans des mains privées, la formation et l’accroissement du capital ; la condition du capital est le salariat. Le salariat repose exclusivement sur la concurrence des ouvriers entre eux".
      

       (Manifeste du Parti communiste, 1848)

    





 










    

     "La loi qui maintient constamment l'équilibre entre la surpopulation relative, ou l'armée industrielle de réserve, et l'ampleur et l'énergie de l'accumulation, rive beaucoup plus fermement le travailleur au capital que les coins d'Héphaistos ne clouèrent jamais Prométhée à son rocher. Elle implique une accumulation de misère proportionnelle à l'accumulation du capital. L'accumulation de richesse à un pôle signifie donc en même temps à l'autre pôle une accumulation de misère, de torture à la tâche, d'esclavage, d'ignorance, de brutalité et de dégradation morale pour la classe dont le produit propre est, d'emblée, capital".
                                

                                 (Le Capital, 1867)



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 13:10

FLASH-INFOS :

 

2 PENSIONNAIRES S'EVADENT DU CENTRE DE SOINS GERIATRIQUES "MENAHEM BEGIN" DE NEUILLY-SUR-SEINE

 


 





















[clichés non retouchés]



       Comme vous le savez peut-être (sinon c'est sans gravité), les 2 figures ci-dessus tiennent un blog de type Occident judéo-chrétien, sur lequel ils décernent des certificats de bonne conduite morale "affreux-américaine" et pro-apartheid ou des blâmes d'"anti-sémitisme".
      
       Les 2 sinistrés ont récemment publié les divagations d'un de leur affidé, soi-disant "psychiâtre" (si c'est le cas, le gars a dû être formé en URSS), qui s'acharne à démontrer avec le sadisme d'un docteur Mengele qui aurait (mal) lu Freud que toute personne critiquant la politique israëlo-états-unienne n'est qu'un malade mental, sous-évolué, un être inférieur, tout juste digne de figurer aux côtés du singe - dans le cas où c'est Darwin qui aurait eu raison contre leurs amis néo-cons d'outre-Atlantique, on ne sait jamais.  


           Le dernier cerveau qu'ils ont tenté de disséquer avec leur scalpel en fer blanc, c'est celui de...votre serviteur. Oui ! Le Sous-Lieutenant a eu les honneurs des 2 Herr Doktor du sionisme. Rassurez-vous, cela lui a seulement chatouillé l'une sans lui gratouiller l'autre.

          Voici ce qui a provoqué le décrochement de prostate du chevènement des kibboutz  bourgeois et le craquement de gaine à la vieille carcasse golda-mémeirisée :

 

       « L'Etat d'Israël est né, comme tout Etat, dans l'affrontement, la guerre, la spoliation, la violence. Son intérêt bien compris, de par sa nature, est de maintenir en permanence une situation de tensions et de conflits.

        Ce qui légitime la politique impérialiste menée tambour battant en Palestine. Israël a enfanté le Hamas parce que cela servait ses menées conquérantes, de même que son mentor états-unien a créé de toutes pièces Ben Laden, Al Qaida et autres épouvantails grossiers ».

 

      Cette citation de votre serviteur, ils sont allés la chouraver sur un blog qu'ils passent leur temps à piller, au vu du nombre de personnes qui le fréquentent et qui n'ont pas l'heur de soutenir l'apartheid israëlien.

        D'après l'"analyse" du "psy" soviétique avec un entonnoir sur la perruque (ou qui se croit comme tel), ces lignes que le Sous-Lieutenant Karpov revendique hautement relèvent de la "folie", du "délire", de la maladie mentale, d'un esprit "malsain" et de la "névrose compulsive".

     Inutile de vous faire un dessin pour expliquer ce que ces 2 vieillards instables et réactionnaires tenteraient de faire à votre serviteur s'ils pouvaient l'immobiliser entre leurs doigts variqueux : peine minimum la piquouze, peine maximum, lecture obligatoire des oeuvres complètes d'Ariel Sharon et conversion au sionisme par médicamentation, sous peine de circoncision sans anesthésie locale ! Brrr... là, pour le coup ça fait froid là où vous savez.

        En tout cas, vous êtes prévenus : si vous osez critiquer les Etats-Unis ou leur croupion qui occupe la Palestine, c'est que (selon leur copain, le docteur Béria), non seulement vous êtes un anti-sémite honteux, mais en prime un raciste-terroriste névrotique refoulé.

 

(Achtung ! Les 2 Herr Doktor bzyguiâdres font zoigner fodre zerfeau malate)

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