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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 11:43

LAST BUT NOT LEAST

 

LA TRONCONNEUSE IX

 

ACTA NON EST FABULA

 

 

 

L'INVITE :

 

 

    

     La phrase finale de la phase finale des productions Onfray sur le blog de l'Obs' (oui, tout a une fin, même les arguties philosophiques), c'est :

     "au vu de ce qu’il advient à quiconque se propose de penser librement, je comprends pourquoi et comment, pour s’être contenté de faire son travail de philosophe, la «démocratie» athénienne a condamné Socrate à boire la ciguë".
    

 

 

     Eh ben voilà... Karpov présente par avance ses congratulances aux proches du Socratique caennais. Mesdames et Messieurs, la famille va maintenant recevoir les condoléances des badauds.

     Chacun va retourner vaquer à ses occupations pas forcément "favorites", le maçon va maçonner, le boulanger va pétrir, le pharmacien va empoisonner, le cultivateur va cultiver, le dandy hédoniste va se cultiver le jardin socratique, le chômeur va chômer et Onfray va s'empoisonner..., non, il préfère empoisonner les autres, c'est un altruiste, s'pas. Et puis, sur le "terrain" il lui reste sa chère "micro-politique" : "tisser des liens, fabriquer des cordes avec lesquels les lilliputiens que les citoyens que nous sommes pourront entraver le géant libéral autant que faire se peut". Face à une telle redoutable détermination, le "géant libéral" n'a qu'à bien se tenir. Il en tremble déjà de peur "libérale" et fait dans son froc "libéral". C'est bien simple : le patronat voit des nains onfrayiques partout.

     Quand de pâles lueurs de lucidité éclairent l'Onfray à la chandelle du "bon sens", le S-L K. s'en fait l'écho, on ne saurait lui en faire reproche : "Une présidentielle n’est pas le fin mot de la politique, elle est peut-être même le dernier endroit où la politique se ferait encore …".

     Encor moins une législative, Michou, encor moins. Pourvu que tu le comprennes assez vite pour ne pas ressortir tout de go la tête hors du trou. Il ne s'est rien passé au joli mois de mai 2007, il s'en passera encor moins en juin. Merci d'avance de garder Sénèque, Nietzsche et Proudhon au congel', mettons jusqu'aux prochaines présidentielles.

 

 

 

 

    

     "Quand Ségolène dira qu’elle est un homme, il y aura un pourcentage non négligeable de militants qui clameront leur adhésion." 
      
Michou, Michou... Ségo EST un homme. Tu ne l'avais pas remarqué ? Elle est comme son officier de carrière catho-intégriste de père l'a élevée : un "homme", un point c'est tout. Qu'est-ce qu'elle y peut ? N'était ce trait de caractère, elle n'aurait pu être que la femme à Porcinet ("Monsieur Royale"), le 1er secrétaire du PS et pourtant non candidat à la présidentielle.

    

                             

 

 

    

 

 

 

 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

       Qu'il ait eu du remous sur son blog mais que ses encycliques n'en aient connu qu'un faible écho, et Onfray se relâche sur cette populace qui a fait triompher le nabot hongrois de 2ème génération. "Voilà, la misère va reprendre et ce sera bien fait pour vos pommes" semblent éructer en subliminal les lignes pontifiantes ("la haine de la démocratie a atteint un degré inégalé dans cette campagne") et les phrases faussement crûes : "Les français les plus modestes vont morfler" (on jurerait un ecclésiatique prononçant avec gourmandise quelque juron blasphématoire).

     Brisons là : la vérité, c'est qu'Onfray n'est qu'Onfray et puis c'est tout. Il a eu la faiblesse de souhaiter - l'espace d'une érection pestilentielle - être projeté sur le devant de la scène par le souffle médiatique. Cela n'a guère fonctionné parce que globalement, les "français" sont actuellement sarkoziens. Quant à ceux qui ne le sont point, ils n'ont aucune envie de devenir onfrayiques. Le prof de philo n'aura plus qu'à reprendre ses cours, re-produire des bouquins philosophiques à la chaîne et trublioner (oh, très gentiment) à la télé et sur France Inter.
     Il tente d'oublier cette lascive tentation médiatique qui l'a saisie à corps perdu, en utilisant des phrases sibyllines : "je me contente d’exprimer un choix personnel qui n’engage que moi…". Alors pourquoi tant de bile amère à constater le résultat ? T'aurais dû garder pour toi aussi les tenants et les aboutissants de tes raisonnements jésuitiques.
    

     Onfray estime que "le débat n’a pas eu lieu" parce qu'il a eu lieu sans lui, tout comme "les confrontations" et les "projets". Il a beau prendre la posture du "Sage" sur la montagne, il a beau dénoncer les "verbigérations, soliloques, monologues autistes", une des impressions qu'il laisse - y compris à ses admiratrices - c'est celle d'un individu autiste qui "verbigère", soliloque et monologue tout seul dans son coin obscur, comme un essayiste de la petite "pensée" individuelle. Pas d'analyse, pas de position politique tangible, seulement un individu individualiste : moi Onfray philosophe nietzschéen de gauche hédoniste dandy libertaire.

     "si tout le monde faisait comme moi depuis des années, nous aurions soixante millions de philosophes" claironne-t-il. MAIS ON LES A DEJA, MICHOU ! Karpov, lui,  considère que si tout le monde "faisait" comme Onfray, on aurait 60 millions de curés de gauche bien-pensants (déjà que Président Sarko se réfère à Blum et à Jaurès...).

 

 

  

 

     
    

 

 

 

 

    

 

 

 

 

   

 

 







     Pour clore - provisoirement - le chapitre onfrayique, le S-L K. voudrait rappeler les origines de "l'internet" : dans les années 70, durant la guerre du Vietnam, les progrès de la "cybernétique" donnèrent la possibilité à l'armée états-unienne de mettre en réseau tous les ordinateurs des bases armées US disséminées sur la planète. Cela notamment pour augmenter encore l'efficacité des bombardements monstrueux que l'armée US effectuait sur le Vietnam. Cette mise en réseau informatique militaire fut "piratée" par des surdoués opposants à la guerre et le sytème fut offert aux "civils".

     Il est inutile à Onfray de pousser des cris d'orfraie (d'orfraie onfrayique naturellement) parce que sur la Toile, il se fait mettre régulièrement en pièces détachées. Cela ne prouve nullement qu'Internet soit plus nocif que la téloche (ça pourrait facilement prouver l'inverse, à cause de "l'inter-activité"). Plus simplement l'onfrayiculteur peut vociférer tant et plus, il n'empêchera pas la critique politique consciente de vitrifier ses "micro"-échafaudages idéologiques.

 

                                                            (aux origines de la Toile)

 

 

 

     Va maintenant, petit Onfray, va chemine va trottine... cours enseigner Nietzsche, Sénèque ou Tartempion à tes ouailles, la tronçonneuse a fini provisoirement de débiter tes sornettes en tranches critiques. Sois sûr que si "tu y reviens", le Sous-Lieutenant Piotr Marat KARPOV y reviendra également (d'ailleurs lui, il y est il y reste), non pour toi spécialement mais surtout pour ceux dans les oreilles desquels tu déverses tes sermons idéalistes.

 

                                           

                                          CECI N'EST PAS LA "FIN"
                                        RIEN N'A ENCOR COMMENCE

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commentaires

J
Tu as tout dit de la morgue pseudo révolutionnaire d'onfray. Il a ceci de nocif, je te parle en prof de lycée, qu'il impressionne fortement les jeunes esprits. Pas trop difficile de démonter le discours devant les élèves qui sont séduits, mais en cours d'hstoire, ça n'est pas l'idéal! <br /> Pour le reste, Onfray mérite aussi d'être surveillé du coin  de l'oeil; sa surface médiatique lui permet de gloser des feuilles et des feuilles d'idéalisme petit bourge, faux prolo, détournement de penseurs et il n'y a aucune raison qu'on le laisse faire.<br /> Enfin, chez les prolétaires que je connais, j'en viens, ila zéro écho, le petit maitre à penser à la place des autres. Tu me diras, pas grand chose fait écho, en ce moment... (voir un de mes posts avant), mais au mons l'onfray ne passe pas. Salut SL P.Marat Karpov!
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S
 <br />      Tu formules l'essentiel : dans le prolétariat, "pas grand chose" ne fait écho. La classe ouvrière est actuellement atomisée. L'"individu" salarié est "libre" de se retrouver seul, face au Marché du travail.