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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 16:53

     L'EVOLUTION NATURELLE  PRODUISIT LA VIE


     Charles Darwin publia "L'Origine des espèces" en 1859. Sa théorie, l'évolutionnisme, a connu depuis une diffusion sans précédent. Une montagne de vérifications expérimentales est venue l'étayer. Dans la même période, les échafaudages théologiques ont été remisés à la cave de l'idéalisme.
    
     Avant même le tremblement de terre darwinien, des chercheurs étaient parvenus à produire des substances présentes dans les organismes vivants. Ils venaient d'effacer d'un coup la frontière hypothétique entre le monde minéral et le monde organique. Ce fut un coup fatal porté aux créationnistes : nul besoin de leur vis vitalis (souffle vital d'essence divine) pour obtenir des substances organiques. Les dieux furent priés...d'aller jouer ailleurs.
    
     A partir de la combinaison de "briques" élémentaires comme le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, l'azote, le soufre, etc., les biochimistes produisent artificiellement les substances organiques constituant la base de la matière vivante : hydrocarbures, amino-acides. La biochimie s'arrête justement aux amino-acides, eux-mêmes briques de la molécule protéinique.
    
      amino-acide.jpg

      Artificiellement, on ne produit pas encor des protéines plus complexes. Mais le chemin est pris qui rapproche du protoplasme, base organique du phénomène vital. Le protoplasme est présent dans le corps des bactéries, diatomées, végétaux et animaux. Il se compose d'eau, de protéines et d'autres substances organiques et de sels inorganiques. Cependant, il est plus qu'un simple mélange de toutes ces substances.
    

cellule.gif

   Du point de vue du matérialisme dialectique, l'important est que les conditions reproduites par le biochimiste puissent être transposées artificiellement du milieu naturel au laboratoire scientifique.  
    
     Voici 3,5 milliards d'années, les carbures (combinaisons de carbone et d'autres corps simples) étaient en état de fusion ; l'atmosphère terrestre n'était qu'un gigantesque bouillon de vapeur d'eau. Ce furent les conditions optimales pour la formation des hydrocarbures (carbone et hydrogène avec, pour les plus complexes, oxygène, soufre, azote). Par suite du refroidissement de la planète, dont la chaleur se dissipait dans l'espace, la température atmosphérique descendit à 100°. La vapeur d'eau se condensa, formant un grand océan primitif. Les hydrocarbures se condensèrent aussi, et les eaux chaudes de l'océan devinrent une marmite planétaire dans laquelle les hydrocarbures se complexifièrent. Ceci est vérifié par le fait que 3 milliards d'années plus tard, on réussit à obtenir des hydrocarbures complexes :  graisses, sucres et amino-acides.
    
     carbures.jpg

     Dans les eaux primitives se formèrent de nombreux composés similaires aux protéines et aux autres substances organiques qui constituent aujourd'hui les êtres vivants. Il ne s'agissait encore que de "matériaux de construction" : des briques et du ciment avec lesquels il était possible que se construise l'édifice de la vie, mais cet édifice ne s'était pas encore mis en chantier. Parmi les eaux, les substances organiques étaient éparses, disséminées. Manquait la structure, l'organisation propre à tout être vivant.
    
     soupe-primitive.jpg

     A cet instant, le créationniste intervient : selon lui, c'est le dessein divin (ou "dessein intelligent") qui dote d'organisation et de structure les particules de substance organique disséminées dans l'océan.
    
dessein-intelligent.jpg

     La science n'a cure de ces objections théologiques. Si elle ne peut encor fabriquer les protéines, elle a démontré comment obtenir des associations de substances protéiques, qui remplissent quelques-unes des fonctions propres du protoplasme cellulaire.
    
     Ce n'est pas la vie mais la voie est tracée : durant des centaines de millions d'années d'évolution, la matière brute primitive s'est transformée en matière organique vivante, sans autre intervention que celle de la complexification.
 
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