Le Sous-Lieutenant Karpov décrypte pour vous l'actualité de notre monde et le passe à la tronçonneuse, au lance-flammes et à la mitrailleuse lourde.
NON-PROGRAMME POUR UNE NON-ELECTION
III
Ce que personne n'attendait s'est produit : le Sous-Lieutenant a décidé de se présenter aux non-élections, ou de ne pas se présenter aux élections à moins que ce ne soit le contraire des 2. En tout cas sa décision est irrévocable, d'autant qu'il a fait un effort pour ne pas obtenir la signature de 500 élus, ce qui lui a permis de ne pas se demander qu'est-ce que ça pouvait bien être, un "élu" ?
Qu'ils soient "de droite" ou "de gauche" les défenseurs - il en existe encor - du vote, de la démocratie, des institutions, arguent que de tous les systèmes de gouvernement le parlementaire constitue "le moins mauvais". Le Sous-Lieutenant, pour qualifier cet argument, hésite entre plusieurs termes, mais n'en conservera qu'un : obsolète. La démocratie n'est plus la moins mauvaise façon de gérer la société (en se plaçant du point de vue du système tel qu'il existe).
Prenez le gouvernement Français, par exemple. A quoi sert-il ? (vous voyez : vous êtes en train de chercher la réponse) Si "gouverner c'est prévoir", alors il fait rire les oiseaux. Si gouverner c'est gérer le cours des affaires, dans ce cas au mieux il défend les intérêts bien compris de la classe dirigeante, au pire il décourage chez les salariés et les chômeurs toute velléité de révolte.
Depuis une vingtaine d'années, la droite comme la gauche françaises s'accordent à reconnaître globalement que la finance a saisi les rênes du pouvoir ; elles ont baptisé le phénomène "mondialisation" ou "globalisation". C'est que droite comme gauche n'avait pas lu Lenine qui, dans "L'impérialisme stade suprême du capitalisme", explique cela abondamment. Le chef du Parti Bolchevik a écrit sa brochure en 1916, n'est-ce-pas ? Il y situe le passage du capitalisme à la domination financière entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème ! Apparemment l'oeil de la gauche et celui de la droite s'ouvrent opportunément à l'occasion des crises qui frappent de plus en plus profondément la société. Il faut bien raconter quelque chose aux "citoyens". S'en prendre verbalement aux "riches" et aux "financiers" ou à "l'ultra-libéralisme", ça ne coûte rien et, électoralement parlant ça peut rapporter. Observez Melenchon, tout le monde l'aime, de Sarkozy au Front National en passant par les zombiens du PCF. Détaillons un peu son pedigree, au pitre : ancien du PS, conseiller général, sénateur, député Européen, ministre sous Chirac. La collaboration de classe ça le connaît.
Mais laissons cette engeance à ses turpitudes d'opportuniste professionnel. Le non-candidat Karpov dévoile ici la 3ème livrée de non-mesures de son non-programme présidentiel.
SON PROGRAMME
(celui de Karpov, pas de la truffe plus haut)
13) Retraite à 45 ans révolus
14) Dans les entreprises et sociétés comptant plus de 7 salariés, nomination et révocation du directeur par vote majoritaire des employés
15) Egalité salariale hommes/femmes partout, secteur public/privé
16) Organisation et aménagement des horaires de travail par les salariés
17) Obligation pour les entreprises d'organiser des jardins d'enfants (à la charge de l'entreprise) pour les salariés qui en ont besoin
18) Droit des salariés à 3 mois de congés payés annuels
VOTEZ KARPOV !
(OU NE VOTEZ PAS)