Le Sous-Lieutenant Karpov décrypte pour vous l'actualité de notre monde et le passe à la tronçonneuse, au lance-flammes et à la mitrailleuse lourde.
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de Mamie,
Et sans lui filer un rond te mettre à l'agonir,
Ou prendre en un seul coup la mise de cent parties,
Sans reste et sans dormir,
Si tu peux être rentable sans être là toujours,
Si tu peux être salaud sans cesser d’être à vendre,
Et, te sentant haï, haïssant à ton tour,
Pourtant frapper et te détendre,
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles,
Travesties par Royale pour exciter les blaireaux,
Et d’entendre baver sur toi leurs bouches molles,
En bluffant toi-même d’un mot,
Si tu peux rester riche en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en le montrant du doigt,
Et si tu peux aimer tous tes sponsors en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit rien pour toi,
Si tu sais médire, flagorner et te repaître
Sans jamais devenir aimable ou constructeur,
Flamber, mais sans laisser jamais le feu être ton Maître,
Pisser en l'air sans n’être qu‘un pisseur,
Si tu peux être en rut sans jamais être en nage,
Si tu peux être grâve et jamais pertinent,
Si tu sais être con, si tu sais être en rage,
Sans être moral ni gonflant,
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite,
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver tes actions et ta tête,
Quand tous les autres les revendront,
Alors les Rois, les Dieux, les élections, la Victoire
Seront tes esclaves pour pas un rond
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et Magloire,
TU RESTERAS PRESIDENT, GNAFRON !