Pier Paolo PASOLINI (1922 - 1975)
le corps de Pasolini fut retrouvé sur un terrain vague des faubourgs de Rome. On l'avait battu à mort et laissé là, dans ces quartiers prolétariens qu'il avait célébré en poèmes, livres et films
PASOLINI se prétendait "marxiste chrétien" et, comme il était, en tant qu'artiste, passionné absolu et radical, il se fit des ennemis aussi bien du côté de l'Eglise, du Parti Communiste Italien que de l'extrême-droite
le martyre de sa fin reste à ce jour un mystère ; la thèse officielle, celle de l'enquête policière, accrédite un "crime passionnel" : PASOLINI aurait été tué par son petit ami éconduit
la seule chose avérée, c'est qu'il y eut au moins 2 assassins, probablement plus
la disparition de Pasolini, en tout cas, a dû faire sabler le champagne à nombre d'ecclésiastiques, de fascistes et de soi-disant "communistes"
à sa mémoire, le Sous-Lieutenant Karpov vous prie maintenant de lire avec lui à voix haute le rapport d'expertise :
"Pasolini était couché sur le ventre, en jeans et maillot de corps, un bras écarté et l'autre sous la poitrine, les cheveux, pétris de sang, lui retombaient sur le front. Les joues habituellement creuses, étaient tendues par une enflure grotesque. Le visage, déformé, était noirci par les hématomes et les blessures. Les mains et les bras étaient meurtris et rouges de sang. Les doigts de la main gauche étaient coupés et fracturés. La mâchoire gauche brisée. L'oreille droite à moitié coupée, la gauche complètement arraché. Des blessures sur les épaules, la poitrine : avec les marques de pneus de sa voiture... Entre le cou et la nuque, une horrible lacération. Aux testicules, une ecchymose large et profonde. Dix côtes brisées, ainsi que le sternum, le foie lacéré en deux points, le coeur lacéré..."
in memoriam