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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 13:44


FLEURIS-MES REGISTRES






Oui, Madame !
Il tourne, il tourne en des milliers de pas
Qui ne mènent nulle part
Dans un monde de béton, aux arbres de barreaux
Fleuris de désespoir
Inhumain..., rétréci..., sans aucun lendemain.
Sa pitance est glissée sous une grille à terre
Et dans un bol l'eau... pour qu'il se désaltère.
Il est seul..., sans soleil
Et n'a même plus son ombre.
Infidèle compagne, elle s'en est allée
Refusant d'être esclave de ce vivant mort-né.
Il tourne... il tourne et tournera toujours
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Après avoir gémi en une unique plainte
Il tombera à terre et se laissera crever
Pour trouver dans la mort sa seule liberté.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...

Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...

Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.

Il tourne, il tourne, et tournera toujours,
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Il tombera à terre et se laissera crever.

(Jacques Mesrine)
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commentaires

D
Est-ce bien LE Jacques Mesrine poivré par la police qui a écrit ça ?
Répondre
S
<br /> C'est bien lui et c'est du vécu. Le "mitard", il y a goûté à Fleury-Merogis : menotté dans le dos, à poil à même le sol dans l'obscurité, les matons s'amusaient à lui balancer une grenade<br /> lacrymogène... Jamais ils ne sont parvenus à le briser. Au contraire, ils ont renforcé le fauve.<br /> <br /> <br />